Forums des assistantes maternelles et des parents employeurs
Vous n'êtes pas identifié(e).
- Contributions : Récentes | Sans réponse
Annonce
Pour vous reconnecter, vous devez réinitialiser votre mot de passe.
Pour cela :
- Etape 1: Cliquez sur ce lien de deconnexion
- Etape 2: Cliquez sur ce lien, pour réinitialiser votre mot de passe.
- Etape 3: Sur l'email reçu, cliquez sur le lien pour activer le nouveau mot de passe reçu.
- Etape 4: Voila la connexion se fera maintenant normalement avec le nouveau mot de passe (hésitez pas à le changer une fois connecté)
- Aide:
- Tuto pas à pas chg mot de passe ==> ici
- Index Alphabétique questions/réponses ==> ici
#41 15-01-2015 16:39:08
Re : Charlie et les enfants
Nous on a toujours regarder les infos avec les enfants et ce depuis qu'ils sont tout petits par contre on explique en se mettant à leur niveau et surtout en leur demandant si ils ont bien compris et si ils sont en mesure de nous réexpliquer la chose.
Quand on sait que des images peuvent heurter on prévient et Bibou (celui de 10 ans) se cache derrière sa serviette car j'estime que chacun a son seuil de tolérance mais parfois je zappe car par exemple je sais qu'il ne peut pas regarder des images quand on fait du mal aux animaux
Après il faut dire aussi que mon grand est un féru d'histoire et veut en faire son métier (depuis l'âge de 3 ans) donc il a toujours ressenti le besoin de comprendre et savoir donc c'est surement qu'y nous a influencé
Chez nous aussi, les enfants ragardaient avec nous les infos depuis la fin de la primaire, âge auquel ils commencent à s'y interrésser.
Il y a avait toujours une explication à la clé, les images trop violentes leur étaient dissimulés, soit nous zappions, soit ils se retournaient.
Mais au moins, ils ont toujours été au courant de l'actualité, de se qui se passait dans le monde et on a toujours pu en discuter librement
Mon fils est aussi féru d'histoire et ma dernière à 19 ans, commence à s'engager dans des associations
Hors ligne
15-01-2015 16:39:08
#42 15-01-2015 16:41:50
Re : Charlie et les enfants
Ce n''est absolument pas sûr que c'est ça qui les y préparerait...
ça peu avoir l'effet inverse: repli sur soi, angoisse, peur de s'engager dans la vie...
je reste pourtant persuadé que non si ils sont bien accompagné.
Et puis il y a beaucoup de jeunes qui se replient sur eux même, qui sont engoissés sans pourtant avoir été informés de tout ça dans leur jeunesse
c'est un peu simpliste ce que tu dis
Hors ligne
#43 15-01-2015 16:42:16
Re : Charlie et les enfants
Oui Nanny, le monde n'est pas que merveille, la vie non plus, mais je ne suis pas certaine que ça aide les enfants qu'on leur inflige des discours là-dessus...
Je pense que les petits ont autre chose à faire...
Ils ont à construire leur vie future , à en poser les fondations, et vraiment pas sûr que tout ça les y aide...
Après je n'ai pas LA réponse. Je me pose cette question. Et je pense intéressant de se la poser et d'y réfléchir...
Hors ligne
15-01-2015 16:44:31
#45 15-01-2015 16:54:14
Re : Charlie et les enfants
Oui Nanny, le monde n'est pas que merveille, la vie non plus, mais je ne suis pas certaine que ça aide les enfants qu'on leur inflige des discours là-dessus...
Je pense que les petits ont autre chose à faire...
Ils ont à construire leur vie future , à en poser les fondations, et vraiment pas sûr que tout ça les y aide...Après je n'ai pas LA réponse. Je me pose cette question. Et je pense intéressant de se la poser et d'y réfléchir...
Tout est bien évidement une question d'âge.
Il est bien sur complètement illusoire et irresponsable de penser qu'on doit tout dire à un enfant de 2 ou 3 ans.
par contre à partir de 8 ou 9 ans, l'âge où ils sont capables de comprendre bien des choses, pourquoi ne pas commencer à les faire suivre justement avec nous les infos, d'en discuter avec eux, tout en leur évitant cetaines images trop pénibles.
je me souviens que nous avions l'habitude avec notre fille de lui demander de ne pas regarder la télé quand les images étaient trop violentes.
Puis un jour, vers l'âge de 16 ans, comme nous lui demandions comme d'habitude de ne pas regarder certaines images, elle nous a dit que à son âge, il n'était peut être plus la peine qu'elle se cache et qu'elle était capable maintenant de supporter ces images.
C'est elle même qui a pris la décision de regarder, nous ne l'avions pas vu grandir
Hors ligne
#46 15-01-2015 17:21:56
- Nannyetplus
- Membre
- Inscription : 18-02-2013
- Messages : 2 829
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
mo fils a toujours posé des questions inédites pour son âge, et nous lui avons toujours répondu.
j'ai grandi avec un père passionné d'infos et de débats politiques ... une dérive familiale?
j'ai grandi avec une bibliothèque pour adulte sans aucune censure et en accès illimité (et certaines de mes lectures vers 10 ans, comme la byciclette bleur, ca en apprend des choses et pas que sur l'histoire...).
je censure peu Fils sur bien des sujets....mon mari pareil. je ne l'ai pas été petite point de vue actu, si si je vais bien hein...
mais nous parlons beaucou^p, toujours... et quand je vois son niveau de culture du haut de ses huit ans... comparé à d'autres scotchés à leur cartes poketrucs quand fils regarde des documentaires... quand il es félicité sur ses questions en classe toujours pertinentes...ouais, je suis fière et j'ai pas du tout l'impression d'en faire un replié, bien au contraire...
Hors ligne
#47 15-01-2015 17:46:34
- nounoubbert
- Membre
- Inscription : 28-01-2011
- Messages : 890
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
Beau débat
Il n'y a pas d'autres bonnes pratiques que celle appropriée à l'enfant. Nous avons chacun notre propre sensibilité, chacun notre seuil de tolérance, nos forces et nos faiblesses. Il en va de même pour les enfants.
Nous devons les accompagner dans la vie, en respectant ces points, et sans créer de faiblesse supplémentaire. Et pour y parvenir, seul le principe de précaution peut fonctionner.
On ne peut pas savoir d'avance ce que va retenir un enfant face à un événement. Le mieux étant de rester évasif, et de laisser venir les questions. On peut dire "écoutes, si tu as d'autres question, tu peux me les poser quand tu veux". Parfois, des choses ressortent des jours après.
En restant évasif, mais ouvert aux questions et dialogue, on laisse le choix à l'enfant de s'auto censurer. C'est son subconscient qui arrêtera son imaginaire, et sa raison qui le poussera à ajuster son réel à lui avec le notre, par le biais du dialogue.
Tout ça pour dire qu'à la question "c'est quoi être mort", on peut répondre "on ne vit plus", et s'arrêter là. Vous en aurez qui n'iront pas plus loin, c'est parce qu'ils ne le peuvent pas.
D'autres qui vont vous dire "ah bon, on ne marche plus alors ? mais est-ce qu'on peut courir ?" Alors on expliquera que non, on ne peut pas courir, car quand on ne vit plus, notre corps ne peut plus bouger. S'arrêter et attendre ... ne pas anticiper des questions que l'enfant ne pouvait/voulait pas se poser.
Il n'existe pas de traumatismes liés à la protection d'un enfant, parce qu'on s'est contenté de dire "oui, on va au paradis, on retrouve Papi et Mamie". La question reviendra plus tard : "Untel m'a dit que le paradis ça n'existait pas, c'est vrai ?"
par contre, il existe des enfant qui dès 7 ans s'inscrivent dans une dynamique "dépressive" car ils développent une peur du monde, un doute dans les capacités des adultes à assurer leur bien-être.
Non pas parce qu'on leur a tout expliqué, mais parce qu'ils n'étaient pas prêts à entendre cette réalité.
Si l'on pouvait généraliser le psychisme, ce serait tellement plus simple, nous aurions un protocole de la parole aux enfants, ce qu'il faut dire à tel ou tel âge.
Mais non, nous sommes tous uniques
par conséquent, par mesure de précaution, on laisse les enfants s'exprimer librement, et on répond à une question par une seule phrase, en laissant les questions venir.
Laissons la liberté à un enfant de rester un enfant s'il le veut.
Laissons la liberté d'entrer dans le monde d'adulte quand le souhaite l'enfant.
Hors ligne
#48 15-01-2015 17:51:10
Re : Charlie et les enfants
Bonjour
Nous avons choisi de mettre des enfants au monde, le terme est explicite non ?
Ce monde, on le connait, on vit dedans et on le fait . La violence n'y est pas nouvelle.
Et notre rôle est de préparer nos enfants à vivre dans ce monde.
Je trouve donc normal de leur montrer ce qu'il y a de beau et ce qu'il y a de terrible.
Avec les mots et les explications correspondants à leur age
Hors ligne
#49 15-01-2015 17:56:39
Re : Charlie et les enfants
Laissons la liberté à un enfant de rester un enfant s'il le veut.
Laissons la liberté d'entrer dans le monde d'adulte quand le souhaite l'enfant.
Bien évidemment, je n'ai jamais coller de force mes enfants devant la télé et les infos en leur disant : maintenant tu regardes et on en discute
Non, nous, nous les regardions : si ils le voulaient, ils regardaient avec nous, si ils ne voulaient pas, ils pouvaient toujours aller dans leur chambre jouer.
Et je vous parle d'une époque où ils n'étaient pas possible de regarder les infos ailleurs qu'à la télé, que les chaines d'info en continue n'existaient pas : donc les infos, c'était le soir à 20h, pas le choix, et il n'y avait pas encore non plus internet .
Hors ligne
#50 15-01-2015 19:01:49
- poupette83
- Membre
- Inscription : 09-02-2013
- Messages : 2 366
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
Je vois la louloute de 4 ans que je garde, à l'école ils ont évoqué le sujet et je sais (et elle aussi) que sa mère ne lui en parle pas donc c'est à moi qu'elle a demandé des explications.
Je lui ai juste dit que des gens (j'ai même pas dit des méchants vu que dans ce cas c un jugement) avaient fait une grosse bêtise et que beaucoup de personnes étaient très tristes. Là elle m'a demandé c'était une très grosse bêtise, je lui ai juste dit oui une énorme et fin de la discussion.
Le soir quand sa mère est arrivée, c'est elle qui a expliqué avec ses mots ce qui c'était passé. J'ai juste dit à la maman que j'avais répondu aux questions de la petite et la maman m'a remercié car elle ne savait pas comment lui dire.
Il ne faut pas je pense rentrer dans la métaphysique de la chose mais parfois juste quelques mots permettent aussi de comprendre même à des touts petits et de désamorcer quelques angoisses. D'autant que ma louloute a déjà été confronté à la mort et en comprend très bien le sens donc les non dits avec elle sont néfastes.
Modif oubli de mots
Dernière modification par poupette83 (15-01-2015 19:03:00)
Hors ligne
#51 15-01-2015 19:10:51
- poupette83
- Membre
- Inscription : 09-02-2013
- Messages : 2 366
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
poupette83 a écrit :Nous on a toujours regarder les infos avec les enfants et ce depuis qu'ils sont tout petits par contre on explique en se mettant à leur niveau et surtout en leur demandant si ils ont bien compris et si ils sont en mesure de nous réexpliquer la chose.
Quand on sait que des images peuvent heurter on prévient et Bibou (celui de 10 ans) se cache derrière sa serviette car j'estime que chacun a son seuil de tolérance mais parfois je zappe car par exemple je sais qu'il ne peut pas regarder des images quand on fait du mal aux animaux
Après il faut dire aussi que mon grand est un féru d'histoire et veut en faire son métier (depuis l'âge de 3 ans) donc il a toujours ressenti le besoin de comprendre et savoir donc c'est surement qu'y nous a influencéChez nous aussi, les enfants ragardaient avec nous les infos depuis la fin de la primaire, âge auquel ils commencent à s'y interrésser.
Il y a avait toujours une explication à la clé, les images trop violentes leur étaient dissimulés, soit nous zappions, soit ils se retournaient.
Mais au moins, ils ont toujours été au courant de l'actualité, de se qui se passait dans le monde et on a toujours pu en discuter librementMon fils est aussi féru d'histoire et ma dernière à 19 ans, commence à s'engager dans des associations
Moi quand j'étais gamine (vu que j'ai bientôt 40 ans je vous laisse compter) on n'avait pas le droit de regarder la TV, mes parents n'achetaient pas le journal donc je ne savais rien de l'extérieur et à table on n'entendait que les fourchettes dans nos assiettes . Et je ne comprenais pas vraiment comment le monde marchait.
J'ai quitté la maison l'année de mes 19 ans pour partir bosser dans un métier peu ouvert aux femmes pour l'époque. Ca m'a filé une grande claque mais cela m'a permis de m'ouvrir aux autres. Même si parfois je me rends encore compte que je n'ai pas tous les codes
Donc non je ne censure pas mes gars mais c'est vrai que j'ai parfois l'impression de faire des explications de texte à longueur de journée
Hors ligne
#52 15-01-2015 19:16:21
- nounoubbert
- Membre
- Inscription : 28-01-2011
- Messages : 890
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
Je trouve donc normal de leur montrer ce qu'il y a de beau et ce qu'il y a de terrible.
Avec les mots et les explications correspondants à leur age
On ne peut pas savoir si l'enfant à envie de le savoir. On ne peut pas savoir si l'enfant peut savoir.
Et la notion de terrible est unique à chacun, ce qui l'est pour vous, peut ne pas l'être pour un autre, et peut être traumatisant pour un enfant, alors qu'un autre enfant restera serein.
Il suffit d'évoquer la tendre enfance avec ses frères et soeurs. On s'aperçoit vite que ce qui a marqué l'un n'a pas marqué l'autre, qu'un événement a pu être décisif alors qu'un autre ne s'en souviendra qu'à peine.
Ce qui me semble important dans ce type d'événement, c'est de ne pas imposer une vision à l'enfant, de rester attentif à la moindre question, et disponible à l'expression du ressenti.
Ce n'est pas à nous d'exposer les événements des adultes, c'est aux enfants qui en sont témoins de choisir de s'y intéresser ou non.
C'est en posant des questions que l'enfant va s'approprier un événement, et en tirer ses conclusions. Sinon, il ne fera que répéter le discours des parents et l'ériger en une vérité non discutable, car pas comprise.
Et c'est ainsi que certains enfants/ados ont pu tenir des propos déplacés dans les moments de paroles : ils ont vu deux vérités s'affronter. Celle des parents, et celle de l'institution.
Plutôt que de se faire un raisonnement propre, beaucoup d'enfant (au sens mineur) apprennent juste des vérités, apprennent "que c'est ainsi", que rien est immuable, et qu'ils ne peuvent pas agir sur leur environnement.
Parce que souvent, on oublie de laisser le droit à l'enfant d'interroger son environnement.
Qu'on ne se méprenne pas : je suis pour en parler avec les enfants ... s'ils abordent le sujet
Et sans regarder les infos, ils sont au courant de l'actualité, par de stress à se faire. Il est intéressant d'entendre les discussions des enfants entre eux à la récré. Et dès la maternelle.
Par exemple, les dames de la mairie ont fait la minute de silence sur la cantine (mon mari enseignant a été surpris, car la directive ne devait pas concerner la maternelle, mais bon...)
Elles ont dit "on va penser aux enfants qui ont perdus leur papa et leur maman".
Ma fille m'a expliqué qu'ils ont cherché partout les enfants qui avaient perdu leur papa et leur maman, et que tous avaient vu leur parent le matin, donc que ils ne comprenaient pas pourquoi il fallait penser à ceux-là, vu qu'il n'y avait personne.
S'ils avaient pu poser des questions, le malentendu aurait été levé. Mais là, ça a été dit comme ça, et certains ont compris qu'on parlait d'enfant de l'école. En parlant entre eux, ils se sont "monté le bourrichon" et ont attendus avec appréhension la fin de la classe pour voir qui avait réellement perdu leur parents. Certains ont éclaté en sanglots en voyant enfin leur parents arriver.
Ma fille a harcelé mon mari dans la voiture jusqu'à la maison pour savoir si j'étais toujours là, si je ne m'étais pas perdu. Mon mari n'a pas compris du tout le pourquoi de cette question (répétée 100 fois en 5 minutes) ... jusqu'à ce qu'elle nous raconte sa journée
Il a fallu tout reprendre ... on s'est couché plus tard, mais elle n'a pas fait de cauchemars.
Sa conclusion a été
"moi, quand je serai adulte, j'accepterai qu'on ne soit pas d'accord avec moi, je ne vais certainement pas tuer quelqu'un, c'est vraiment pas gentil. Et si quelqu'un veut jouer avec ma Barbie et son Poney, je lui prêterai".
Nous n'avons pas abordé de Barbie et son poney dans la discussion, elle juste transposé cette histoire d'adulte dans son monde à elle. Pour elle, liberté d'expression = droit de prêter ses jouets.
Soit nous nous y sommes pris comme un pied pour expliquer, soit elle ne peut/veut pas comprendre cela autrement. Et comme elle n'a plus posé de question, nous n'avons pas corrigé son analyse, qui lui est propre, et à l'image de son âge (elle a 5ans et demi).
Hors ligne
#53 15-01-2015 20:08:58
Re : Charlie et les enfants
Me revoilà!
Oui, je ne suis pas pour cacher quoi que ce soit, effectivement. Du moment que l'enfant a envie de savoir. Exactement.
Ce que tu dis nounoubbert correspond bien à ma manière de voir les choses.
Donc, merci. Ce que tu dis m'a permis d'y voir plus clair sur ce qui me dérangeait là-dedans.
Hors ligne
#54 15-01-2015 20:26:20
Re : Charlie et les enfants
Oui, mais je n'ai jamais dit qu'il fallait les forcer.
Ils entendront tôt ou tard parler de ce qui s'est passé (et je ne parle pas uniquement de Charlie).
Donc oui, s'ils entendent quelque chose de moche, pas de faux semblant, on en parle, avec ou sans Barbie
Le monde est tel qu'il est, c'est une vérité qui les rattrapera tôt ou tard et je trouve qu'il est préférable qu'ils aient conscience de ce qu'il y a de bien et de pas bien dedans.
Et quoi qu'on fasse, il y aura toujours une période ou les enfants croiront dur comme fer que ce sont leurs parents qui ont raison et qui détiennent la vérité. Jusqu'à l'adolescence à peu près
Et cela aussi c'est important, d'expliquer que notre avis n'est pas forcement celui de tout le monde.
Hors ligne
#55 15-01-2015 22:15:39
Re : Charlie et les enfants
Ladybug a écrit :Mais...Pas tant pour la protéger, encore qu'en ce moment elle est particulièrement sensible... mais plus avec l'idée que présenter un monde horrible ne donne pas envie d'y participer, d'y trouver une place. ça va bien au delà d'une peur passagère que l'on apaise évidement...
Je trouve plus intéressant de lui parler de toutes les merveilles qu'ont pu faire les hommes et la nature aussi depuis la nuit des temps, de toutes les découvertes dont on se sert encore aujourd'hui.
Mais justement, le monde n'est pas un monde de bisounours.
Leur parler justement de la misère, des horreurs, dans une moindre mesure bien évidement, suivant l'âge, avec des mots appropriés peuvent les amenenr à s'engager plus tard dans des actions, dans du bénévolat.
Ils y seront préparés, ils seront informés, ils seront riche de cet enseignement.
Pas plus simpliste que ça.
Hors ligne
#56 16-01-2015 09:08:10
- Nannyetplus
- Membre
- Inscription : 18-02-2013
- Messages : 2 829
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
ca fait deux fois que j'entend parler de "cantinières" mettant les pieds dans le plat et de choc enfantin dans les rangs.
Pourquoi faut-il en parler? parce que nos enfants ne vivent pas dans une grotte et que de toutes façons, ils en entendront parler d'une manière ou d'une autre.... Et là, on s'érige "quoi? mais ils ont été choqés etc...". Oui, la faute à qui au départ? Si les parents avaient prépéré leur bambin à cette minute de silence, personne n'en aurait été traumatisés. Chez des enfants jeunes, une explication ultra simple sans developper aurait suffi je pense.
je regardais hier le GJ et l'interventioon d'une pedopsy a parfaitement repris ce que je pense de cette question. Quand une nation entière est traumatisée, vos enfants n'y echapperont pas, autant poser des mots, ca rassure davantage que le silence.
je répète que le petit quotidien a mis en ligne deux journaux gratuits sur le sujet, c'est très bien fait, et ca aide grandement si vous êtes un peu coincés dans les réponses... ou si la répose est trop longue.
je trouve qu'on les prend trop pour des imbéciles, les enfants. pour moi, le manque de respect c'est de se taire, de les confronter à des disours non mesurés parce qu'on n'a pas voulu au pretexte de les protéger, s'y coller nous mêmes (ce propos ne visent personne en particulier, c'est une obervation plus générale...plus concrète aussi).
je refais le parrallèlle avec ce petit garçon, arraché de ma garde butalement... ben, les autres parents auraient souhaité que leurs enfants ne sachent jamais rien, mais c'était ridicule dès le départ: encore une fois, le syndrôme de la grotte... Sauf que ce petit garçon n'a pas disparu dans la nature, il est revenu me voir, il a bien fallu alors dire quelque chose, j'ai du prononcer le nom de la maladie, expliquer, ca a soulagé tout le monde...
là, le nom c'est "terrorisme". ce nom, ils l'entendront, quoi qu'il arrive.
Hors ligne
#57 16-01-2015 12:06:57
- nounoubbert
- Membre
- Inscription : 28-01-2011
- Messages : 890
- Site Web
Re : Charlie et les enfants
Mais ma fille était déjà au courant, elle avait entendu les info à la radio le matin, et nous avaient interrogé. Nous lui avions expliqué ce que c'était un attentat, la mort elle connait.
Nous lui avions donc expliqué que les gens étaient tristes parce que beaucoup de personnes étaient mortes, tuées par d'autre personne (attentat).
Comme elle ne nous avait pas demandé Pourquoi, on a laissé ça comme ça.
Le souci, c'est qu'à l'école on ne lui a pas dit "on va faire le silence pour se souvenir des gens qui sont morts". Je pense qu'aucun enfant n'aurait été inquiet, ils auraient pensé aux morts de la famille, tous les enfants connaissent la notion de mort.
Le souci c'est le vocabulaire : "on va penser aux enfants qui ont perdu leur parent".
Et pour des enfants de 3 à 5 ans, perdre, c'est perdre son doudou, sa tétine, etc ...
D'où l'importance de bien choisir ses mots, et d'appeler un chat un chat, pas "un animal à poil doux".
Et pourtant, ma fille connait bien la notion de perdre en tant que mort, car j'ai "perdu" mon père avant sa naissance, et que ce terme est présent dans ma famille, que je lui avais expliqué que c'était une façon de dire que quelqu'un était mort, mais que ça rendait moins triste de dire perdre.
Bien sûr que le silence n'est pas la solution, du tout. D'où l'importance de répondre aux questions, et le plus simplement possible.
Mon mari a été peiné par le discours du directeur de l'école aussi, qui a tenu un discours politisé, à des enfants de 6 ans ... mouais.
Une fois au temps libre, mon mari a constaté qu'ils n'avaient rien compris de ce qu'a dit le directeur, et qu'ils avaient tous déjà leur avis sur l'histoire.
un enfant a paniqué le matin, en disant que s'il faisait la minute de silence, il n'aurait plus le droit de venir à l'école ... il l'a faite, car imposée par le directeur malgré la demande de mon mari, et depuis les parents ne l'emmènent plus à l'école.
Il n'a pas eu le choix, n'a pas voulu mentir à ses parents, et en paye le prix dur.
Je pense que cette minute de silence aurait du être prévue le vendredi, le temps pour des professionnels d'établir un discours, des "éléments" de langage, qui auraient permis d'aborder le sujet de façon uniforme, sans laisser le facteur humain entrer dans le discours. Et de prévoir un temps le vendredi matin pour aborder les notions de libertés, etc...
Aujourd'hui, on s'inquiète de la réaction des lycéens qui ont scandés des slogans,
mais cette réaction est née de la confrontation entre le discours entendu à la maison, et le discours entendu à l'école, dans les médias, parce qu'on ne leur a pas laissé le temps d'interroger par eux-même ce qu'on leur disait des deux côtés.
On a entendu des discours plus mesurés le dimanche, des ados qui avaient d'abord réagit de façon violente dans le refus, ont finalement été défiler car ils avaient eu plus de temps pour penser par eux-même.
Mais la première réaction à un "non, c'est pas vrai", c'est la colère. La raison vient ensuite. Aborder les questions de fond alors que tout le monde est encore dans la réaction émotionnelle, c'est risquer de voir des réactions violentes, car ce n'est pas le moment. Il suffit de 2 ou 3 jours pour que les mots reprennent le dessus des émotions. Là, tout a été fait dans la précipitation, dans l'émotion, et donc carrément n'importe comment.
Mais bien sûr qu'il faut aborder ces sujets
il faut aborder tous les sujets d'actualité et à tout âge...
Hors ligne