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#1 12-01-2008 19:10:02

so
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L'oedipe

Jeux de séduction
Entre 3 et 5 ans, le petit garçon commence à désirer sa mère et à rentrer en conflit avec son père, en le considérant comme un rival qui lui barrerait la route et l'empêcherait de la séduire. Il en est de même pour la petite fille à l'égard de son père. Pendant cette période, l'enfant ressent des sentiments contradictoires à l'égard de ses parents, à la fois amoureux et hostiles. C'est une situation ambiguë qu'il va pouvoir gérer grâce à l'aide de ses parents.
Ainsi, ne vous inquiétez pas madame, si votre petit garçon vous demande beaucoup de bisous, vous fait des câlins, des cadeaux… il tente de vous séduire. Et votre fille du même âge a tendance à faire la même chose avec son papa ! C'est une situation normale qui évolue avec le temps, et s'achève vers 7 ou 8 ans. Parents, essayez simplement de leur faire comprendre qu'un enfant ne peut épouser ni son papa, ni sa maman.

Accepter la frustration
Comment réagir face à cela et aider votre enfant à passer cette période sans trop de problèmes ? C'est en le cadrant, en étant clair dans vos attitudes et comportements, que vous amènerez progressivement votre enfant à maîtriser ses désirs, à accepter la frustration. Si tout se passe bien, vous verrez qu'il finira par renoncer à son premier désir, et déplacera son amour sur une autre figure de référence.
Cet épisode a un rôle fondamental dans la constitution de sa personnalité. Essayez de ne pas blesser votre enfant et posez-lui des limites claires en restant attaché à votre position de parent. Cela déterminera plus tard sa capacité à s'investir dans une relation affective et amoureuse. Si votre fille commence à vouloir ressembler à sa mère, et si votre fils fait pareil avec son père, c'est bon signe. Cela marque la fin de cette période, et l'entrée dans "l'âge de raison".
C'est à cet âge que votre enfant commence à se tourner vers le monde extérieur, à se socialiser et à focaliser son attention non plus sur ses désirs mais plus sur ses acquisitions scolaires et intellectuelles en général. Il entre alors dans une phase plus calme, plus sereine.
Dites-vous que si cette étape s'est passée sans trop de difficultés, c'est que votre enfant a intégré les acquis fondamentaux : ceux qui fonderont sa personnalité et son équilibre dans le futur.

Marion Capeyron


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12-01-2008 19:10:02

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#2 13-01-2008 21:51:31

TATAPACALE
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Re : L'oedipe

Dans le même genre :

"Complexe d’Électre
Le complexe d'Électre est un concept théorique rattaché à la première topique de Freud, destiné à expliquer le développement psychique de la petite fille, et faisant pendant au concept de complexe d'Œdipe expliquant le développement psychique du petit garçon. Freud désignait ce concept le « complexe d'Œdipe féminin » dans ses propres écrits ; ce n'est que plus tard qu'il fut renommé « complexe d'Électre » par son contemporain Carl Jung.[1]
•   
Exposé du problème
Selon Freud, le développement psychique de l'enfant se déroule selon trois stades successifs.

Au cours du premier stade, dit "oral", l'enfant prend son plaisir par l'acte de manger. Le sein de la mère est alors perçu par l'enfant comme objet de plaisir.

Lors du second stade, dit "sadique-anal", l'enfant prend conscience de sa puissance sur le monde.

Enfin, lors du troisième stade, dit "œdipien" ou "phallique", se développe, chez le garçon, le complexe d'Œdipe : les pulsions d'attirance à l'égard de la mère se renforcent, l'enfant devient de plus en plus exigeant et envahissant, ce qui provoque l'opposition du père, lequel cristallise ensuite sur lui des pulsions hostiles de la part du garçon.

A l'adolescence, ce complexe provoque l'attirance du garçon pour les filles, et son rejet des autres garçons, ce qui conditionne une sexualité "normale". La difficulté saute cependant aux yeux : s'il en allait exactement de la même manière chez la petite fille, alors l'adolescente devrait ressentir une attirance sexuelle pour les autres filles et un rejet des garçons ; or, ce n'est pas ce qu'on observe ; aussi Freud fut-il amené à aménager le concept de complexe d'Œdipe pour l'adapter au cas de la fille et résoudre l'asymétrie constatée entre le développement psychique des garçons et celui des filles.

Description du complexe d'Électre
Ce "complexe d'Œdipe version filles" est nommé "complexe d'Électre" en référence à l'héroïne grecque qui vengea son père Agamemnon en assassinant sa propre mère, Clytemnestre.

Pour Freud, il est clair que la mère "nourricière" est le premier objet d'amour chez la fille comme chez le garçon ; il est clair également que la fille, comme le garçon, découvre vers trois ans que les parents entretiennent des relations sexuelles d'où l'enfant se sent exclu ; il est enfin tout aussi clair que la fille, comme le garçon, cherche alors à s'interposer entre ses parents.

Toutefois, à ce moment, le processus chez la fille se dissocie nécessairement du processus chez le garçon. En effet, lors de cette première phase, dite "phallique" du complexe d'Œdipe, le garçon peut s'interposer entre ses parents en entrant ouvertement en conflit avec son père, ce qu'il réalise en exhibant son pénis ; le père, qui sanctionne ce comportement, se présente alors comme une figure de l'autorité liée à la peur de la castration.

De son côté, la fille, privée de pénis, ne peut entrer ouvertement en conflit avec le père. Aussi chez elle la castration n'est-elle pas ressentie comme la peur de perdre son pénis, mais comme la frustration de ne pas en avoir. Elle peut alors, selon Freud, réagir de trois façons :
•    rejet pur et simple de la sexualité ;
•    rejet de la castration et donc de son destin de future femme ;
•    choix du père comme objet.

Plus précisément, dans ce dernier cas, la fille commencerait à ressentir une attirance pour son père — attirance toute calculée, s'entend, puisqu'il s'agit de lui soutirer un pénis pour se procurer celui qui lui manque. Cette attirance pour le père peut donc s'élaborer sans entamer la pulsion sexuelle pour la mère "nourricière", même si celle-ci prend, temporairement du moins, figure de rivale dans la quête du pénis paternel.

L'explication proposée par Freud permet ainsi de comprendre comment la fille, malgré le même "point de départ" que le garçon (les pulsions sexuelles envers la mère), en vient à ressentir des pulsions sexuelles pour son père et des pulsions hostiles pour sa mère (situation contraire à celle du garçon).

S'il y a même point de départ dans le désir de la mère, la castration divise garçon et fille quant au début du complexe. La castration est, pour le garçon, la sortie du complexe d'Œdipe : le père pose pour le petit d'homme cette menace par excellence, et cet enfant doit abandonner la convoitise de la mère. La castration met fin au complexe d'Œdipe. Tandis que le complexe d'Électre, à proprement parler, débute par la castration - c'est la castration qui, comme on l'a vu, introduit le désir du père. Cette fonction opposée de la castration quant au complexe chez le garçon et la fille n'est pas sans conséquences sur le développement psychique ultérieur.

Comme le complexe d'Œdipe pour le garçon, le complexe d'Électre trouve à se résoudre au moment de l'adolescence, lorsque la fille surmonte la castration, qu'elle commence à élaborer une personnalité propre empruntant à la fois à son père et à sa mère, et qu'elle se met à rechercher d'autres partenaires sexuels que ses parents. Le désir d'enfant, à l'âge adulte, ne serait alors chez la femme qu'une simple sublimation du désir de pénis ressenti dans l'enfance.

Cependant, si le complexe d'Œdipe permet l'expression radicale de l'attirance à l'égard de la mère et d'hostilité à l'égard du père, au contraire, dans le complexe d'Électre, cette expression se teinte toujours d'ambivalence. La fille est attirée par son père, mais seulement dans la mesure où elle cherche à lui soutirer un pénis ; elle ressent une rivalité à l'égard de sa mère, mais continue par ailleurs à s'identifier à elle. Aussi Freud pensait-il que le complexe d'Électre ne se résolvait jamais complètement chez la fille et que ses effets s'en ressentaient dans sa vie mentale de femme.

Critiques du concept
Nous renvoyons d'abord aux critiques adressées contre le complexe d'Œdipe, et qui s'avèrent également valables pour le complexe d'Électre.
En outre, le complexe d'Électre autorise trois critiques autonomes. D'abord, Freud prête aux petites filles de son époque une connaissance de l'anatomie humaine qu'elles n'avaient probablement pas.
Nombre de jeunes femmes de son époque arrivaient au mariage dans la plus grande ignorance des choses du sexe. Beaucoup ignoraient ce qu'était un pénis, n'ayant jamais vu d'homme nu, surtout pas leur père ou leur frère. On ne comprend donc guère comment une "envie de pénis" peut se développer chez quelqu'un qui ignore jusqu'à l'existence même du pénis. De nos jours, cette explication de Freud reste donc teintée de mystère.

(Note concernant l'origine de l'envie de pénis : Il se pourrait que simplement, ce désir soit programmé génétiquement. Il suffit de songer aux pulsions, par exemple, chez le chien, lesquelles, sans aucune expérience sexuelle, mènent l'animal à procréer. Il y a donc, dans l'espèce même, une prédisposition génétique à créer cette forme de désir, il en est peut être de même chez l'être humain.)

Ensuite, la notion de complexe d'Électre a entraîné de vives critiques de la part du mouvement féministe. L'explication de Freud s'élabore, en effet, à partir d'un "calque" établi à partir du développement psychique du garçon, exactement comme si la fille était une sorte de garçon "bizarre", "anormal". Freud, d'ailleurs, ne dissimule nullement son point de vue puisque, à l'en croire, la fille se considérerait elle-même comme un "garçon privé de pénis". À aucun moment Freud ne s'aperçoit que la féminité pourrait s'analyser comme une réalité positive, plutôt que comme une négativité, un défaut par rapport à un garçon supposé meilleur (puisque lui ne "manque" de rien). La conclusion freudienne selon laquelle le complexe d'Électre ne se résoudrait jamais complètement chez la femme adulte confirme la forte misogynie de l'auteur : la femme serait en effet, dans cette perspective, beaucoup moins stable psychologiquement que l'homme. Freud confirme ainsi les préjugés tenaces selon lesquels les femmes seraient naturellement des hystériques ou des caractérielles.

Enfin, le mouvement gay et lesbien conteste fortement les positions de Freud. À l'en croire, en effet, la pérennité du complexe d'Électre chez la femme laisserait entendre que l'homosexualité féminine serait "normale", tandis que l'homosexualité masculine constituerait un symptôme de trouble psychique dû à un complexe d'Œdipe "inversé" non résolu.

On peut proposer aussi une version plus ouverte de l'hypothèse freudienne : plutôt que de partir du savoir supposé des petits concernant l'anatomie sexuelle, on pose la situation infantile initiale comme marquée par un désir amoureux incestueux d'avec la mère, désir exclusif et jaloux par nature. Or tout indique que toute société exige de ses adultes l'intégration de l'interdit de l'inceste, sous peine de sanctions graves.

Ce serait alors ce passage du vécu incestueux fondateur au vécu de la loi d'interdit de l'inceste qui déterminerait les crises œdipiennes et leurs conséquences propres à chaque histoire de chacun, y compris dans les choix d'orientation sexuelle adulte. Le mode d'expression de Freud équivaudrait à celui d'un précurseur daté.

Mais il reste que la notion de phallus, et que dans la pensée inconsciente il serait le seul organe sexuel représenté car pouvant être castré, conserve toute sa valeur : ce qui nous ouvre à la notion moderne du lien avec l'Autre, le moyen du lien étant le phallus (nommé ainsi sur la base de ce qu'est déjà le sexuel pour la mère), ce qui dans le monde du langage qui est celui de l'être humain se nomme "la copule".

L'enfant fille ou garçon ne cesserait pas alors de chercher ce qui ferait copule avec sa mère : la langue, le caca, etc. Mais aussi toute une série de comportements signifiants pour les parents. Le phallus est alors le symbole universel privilégié car central dans le lien sexuel de l'un à l'autre et dans la production des enfants. Représenté par de multiples avatars, il est utilisé aussi bien par les hommes que par les femmes, et est donc en fait indépendant du choix d'orientation sexuelle de la personne, et ne présuppose aucune supériorité autre que celle des préjugés infantiles.

Et la pensée inconsciente du désir se mobiliserait sans cesse autour de l'affirmation ou de la "castration" de ce qui fait "liant" avec l'Autre (d'abord la mère). C'est l'orientation lacanienne qui permet aujourd'hui cette lecture modernisée de Freud."

FREUD c'est FREUD... compliqué mais instructif !!!! Bonne lecture !


Maman de 5 enfants et agréée pour 3.
Les enfants sont l'avenir de l'Homme.
Veillons sur eux !

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#3 13-01-2008 21:55:22

TATAPACALE
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Re : L'oedipe

Quelques autres éléments de réflexion sur le COMPLEXE d'OEDIPE :

"Complexe d'Œdipe
________________________________________
Concept théorique central de la première topique de Sigmund Freud, et l'une des découvertes principales de la psychanalyse, le complexe d'Œdipe se définit comme l'ensemble de pulsions qui pousse l'enfant mâle, lors du troisième stade du développement (stade « œdipien » ou « génital », entre deux et trois ans, après le stade « oral » et le stade « sadique-anal »), à ressentir une attirance pour sa mère et une hostilité pour son père.
•   
Découverte et description du complexe

Freud découvre le complexe au cours d'une auto-analyse, en méditant sur l'histoire du héros grec Œdipe, telle qu'elle est narrée dans l'œuvre de Sophocle. Dans ses premiers écrits, Freud parle plus volontiers de « complexe nucléaire » ou « complexe maternel ». Ce n'est qu'en 1910, dans son texte intitulé Contribution à la psychologie de la vie amoureuse qu'apparaît le terme « complexe d'Œdipe ».

Selon Freud, l'élaboration d'un complexe d'Œdipe constitue une étape normale dans le développement psychologique des garçons. La mère étant perçue, depuis le premier stade du développement, comme la « nourricière » qui procure du plaisir (en donnant le sein), le petit garçon tend progressivement à « se l'approprier ». Cette pulsion tendre déclenche le complexe proprement dit, qui se déroule alors en trois phases :

La phase phallique
Le garçon a l'intuition des jeux sexuels existants entre ses parents et prend conscience qu'il existe entre eux une complicité d'où il est exclu. La frustration qu'il en ressent provoque plusieurs comportements typiques où l'enfant tente de s'interposer entre son père et sa mère (il entre dans la chambre parentale sans frapper, par exemple). Il finit par entrer en rivalité directe avec son père et exhibe son pénis à sa mère.

La castration
Le père s'oppose aux désirs de l'enfant et prend, aux yeux du garçon, la stature d'une figure autoritaire susceptible de le punir. L'enfant s'imagine la castration soit comme sanction par le père dans leur rivalité (on parle alors de « complexe d'Œdipe positif »), soit comme identification à la mère dans un désir inversé de séduire alors le père (il s'agit dans ce cas d'un « complexe d'Œdipe inversé », lequel rend compte de l'ambivalence et de la bisexualité humaine). Dans un cas comme dans l'autre, cependant, les pulsions sexuelles constitutives du complexe sont refoulées. Aussi cette étape génère-t-elle souvent des traumatismes et des névroses.

La résolution
Le refoulement des pulsions sexuelles dure jusqu'à l'adolescence, âge auquel la crainte de la castration amène le garçon à renoncer à la satisfaction sexuelle avec l'un ou l'autre de ses parents et lui permet ainsi de sortir du complexe d'Œdipe, de chercher d'autres partenaires sexuels que sa mère, et de construire désormais sa propre personnalité en empruntant des éléments aussi bien à son père qu'à sa mère."

On l'a constaté avec nos enfants sans pour autant analyser autant que FREUD !!!


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