besoin d'un avis

4i.modo · 04-09-2008 13:54:02

comme cricri49 : j'ai eu des soucis pour mes 2 accouchements et je suis très heureuse d'avoir été là où il faut quand il le fallait...
les medecins sont formels : pour l'ainée, sans assistance medicale, on y restait toutes les 2
par contre rien en le laissait présager! donc si j'avais opté pour le domicile... aie aie !

je ne comprend pas que l'on ne "profite" pas de la chance qu'on a d'avoir des hopitaux, des gens professionels et super competants/efficaces... sans compter la gratuité de tout cela...
c'est pas qu'un confort, c'est une chance extraordinaire...
d'autres en rêveraient ...

04-09-2008 13:54:02

matisa · 04-09-2008 15:15:16

merci 4i pour ta franchise, ton opinion compte aussi beaucoup car jusqu'à maintenant tous les témoignages que j'ai pû lire dans les magasines ou sur internet, sont positif, mais j'aimerais aussi trouver l'expérience de maman pour qui le parcours à dû se terminer à la maternité afin de savoir si il y a beaucoup de cas où ça se passe mal.
j'ai pû lire qu'à priori, les médecins et les sage-femmes sont très sélectif et autorise difficilement un accouchement à domicile dès qu'il entrevoient qu'il pourrait y avoir un soupçon de risque, ce qui fait que dans les statistiques, il n'y a pas plus d'enfants décédés à domicile qu'en maternité, mais bon je préfère être documentée au maximum avant de prendre une décision aussi importante.

nana38 · 04-09-2008 15:44:47

salut

c 'est vraiment perso comme aventure on ne peut que partager un vécu, c est comme l' allaitement ,pour certaines c est super et pour d autres non
pour ma part il etait hors de question d accoucher chez moi

en + mes 2 accouchements se sont passes très vite même pas 5 h pour la 1 ere et -de 3h pour le 2 eme (voyage compris!!) et même si je n ai eu ni déchirements ni autres "bonheurs" de l accouchement , je tenais à mes peridurales et à être dans un milieux médicale

très honnêtement si on était obligée d 'accoucher à domicile je ne crois pas que j aurai fait le 2 eme je partage à 100 pourcent l avis de 4i

matisa · 05-09-2008 10:37:25

merci à vous toutes pour vos opinions,
j'ai très longuement parler avec mon mari de se sujet, et j'ai compris que pour lui c'était hors de question, il est vrai que pour les autres grossesses, il a toujours eu peur et c'est à cause de cette peur d'une mauvaise grossesse et d'un mauvais accouchement qu'il hésitait à avoir des enfants.
donc même si ça me deçoit ennormement de ne pas pouvoir accoucher chez moi pour partager ce moment intime avec uniquement mon mari, je respecte sa peur et ses craintes et je pense que je me tournerais vers la maternité afin qu'il est l'esprit plus tranquille, maintenant il ne me reste plus qu'à attendre d'être enceinte et de vivre cette grossesse le plus épanouie possible.
encore merci à vous toutes, ça m'a beaucoup aidée de pouvoir en parler.

05-09-2008 10:37:25

astrid6 · 05-09-2008 13:46:56

Ca me fait penser à la pépette que j'accueille. Ses parents sont des amis, on a donc vécu la grossesse de Maman ("vieille" maman de 40 ans) avec eux. Tout se passait bien, ils avaient fait des tas de projets pour la naissance, style "projet d'accouchement", haptonomie, musique douce, lumière tamisée, blablabla, blablabla... j'ai rien contre, je laissé dire... jusqu'au moment où j'ai pensé qu'il fallait peut-être, sans casser leurs rêves, les faire un peu retomber sur terre en leur disant qu'un accouchement, c'était comme tout, ça ne se passerait peut-être pas tout à fait, voir pas du tout comme ils l'avaient prévu, programmé et espéré... Oups, ça a fait mal, mais bon, j'ai senti qu'il fallait le dire ! Et j'ai bien fait, car après 12 h de souffrance (pas de dilatation), ça s'est terminé par une cesarienne... Malgré une grossesse tout à fait normale. Tout ça pour dire qu'un accouchement, on ne sais JAMAIS comment ça va se passer. Et je rejoins 4i : prendre le risque de perdre et bébé, et maman au pire, ou d'avoir de graves complications car le temps que le SAMU arrive, il y a des fois, ça se joue à la seconde près, et 5 mn, c'est trop tard, à l'heure actuelle, ben je trouve ça un peu limite.
Pour mon unique enfant après une FIV, j'ai une grossesse de "merde", couchée 5 mois, j'ai accouchée avec 5 semaines d'avance en clinique privée, pourtant, je me suis faite engueulée par les SG en arrivant à 10 h du soir parce que je n'étais pas à terme, j'ai passé la nuit toute seule pendant toute la dilatation (mon mari était consigné dans le hall de la clinique), la SG ne l'a appelé que pour l'expulsion, je ne l'ai même pas vu à la sortie car ils l'ont emmené tout de suite (j'ai jamais su pourquoi), bref, un accouchement raté... Ben je m'en fous complètement. J'ai une fille en parfaite santé, un amour d'ado de 16 ans, même pas eu de baby-blues (quand on a attendu 4 ans pour avoir un enfant, on va pas en plus se taper un baby-blues)... et tout ça s'oublie très très vite, aussi vite que la douleur. L'essentiel est d'avoir un enfant en bonne santé, le reste, c'est de la littérature.

North · 05-09-2008 14:11:58

astrid6 a écrit :

Ca me fait penser à la pépette que j'accueille. Ses parents sont des amis, on a donc vécu la grossesse de Maman ("vieille" maman de 40 ans) avec eux. Tout se passait bien, ils avaient fait des tas de projets pour la naissance, style "projet d'accouchement", haptonomie, musique douce, lumière tamisée, blablabla, blablabla... j'ai rien contre, je laissé dire... jusqu'au moment où j'ai pensé qu'il fallait peut-être, sans casser leurs rêves, les faire un peu retomber sur terre en leur disant qu'un accouchement, c'était comme tout, ça ne se passerait peut-être pas tout à fait, voir pas du tout comme ils l'avaient prévu, programmé et espéré... Oups, ça a fait mal, mais bon, j'ai senti qu'il fallait le dire ! Et j'ai bien fait, car après 12 h de souffrance (pas de dilatation), ça s'est terminé par une cesarienne... Malgré une grossesse tout à fait normale. Tout ça pour dire qu'un accouchement, on ne sais JAMAIS comment ça va se passer. Et je rejoins 4i : prendre le risque de perdre et bébé, et maman au pire, ou d'avoir de graves complications car le temps que le SAMU arrive, il y a des fois, ça se joue à la seconde près, et 5 mn, c'est trop tard, à l'heure actuelle, ben je trouve ça un peu limite.
Pour mon unique enfant après une FIV, j'ai une grossesse de "merde", couchée 5 mois, j'ai accouchée avec 5 semaines d'avance en clinique privée, pourtant, je me suis faite engueulée par les SG en arrivant à 10 h du soir parce que je n'étais pas à terme, j'ai passé la nuit toute seule pendant toute la dilatation (mon mari était consigné dans le hall de la clinique), la SG ne l'a appelé que pour l'expulsion, je ne l'ai même pas vu à la sortie car ils l'ont emmené tout de suite (j'ai jamais su pourquoi), bref, un accouchement raté... Ben je m'en fous complètement. J'ai une fille en parfaite santé, un amour d'ado de 16 ans, même pas eu de baby-blues (quand on a attendu 4 ans pour avoir un enfant, on va pas en plus se taper un baby-blues)... et tout ça s'oublie très très vite, aussi vite que la douleur. L'essentiel est d'avoir un enfant en bonne santé, le reste, c'est de la littérature.

Coucou, par contre, pour le samu, c'est vrai qu'ils arrivent "vite" parce qu'ils partent tous de suite de l'hopital, mais le temps du trajet et de trouver la maison, ils ont mis 25 minutes a arriver chez moi !
Et les pompiers, 15 minutes ........ce que fait que tout le monde est arrivé juste qd la tête commencait a sortir !

valica · 05-09-2008 15:33:46

bonjour,

ça fait 3 jours que j'essaie d'intervenir, mais à chaque fois le temps de lire tout ce que chacune a écrit, hop les loulous se réveillent
Du coup je ne lis plus les autres interventions et vous présente mes excuses si je fais du plagia !

à 39 ans passés, après 2 fausses couches, une ancienne et l'autre récente, je me suis trouvée enceinte au pire moment de ma vie : celui auquel je ne m'y attendais plus et renonçais à la maternité définitivement, j'avais mis en route d'autres projets incompatibles, quelques soucis familiaux rendaient cet événement moins joyeux qu'il aurait du! évidemment c'est là que bébé arrive, s'accroche et que la grossesse se déroule... à merveille.
QUelques semaines pour positiver la situation et hop :
- préparation à l'accouchement avec un groupe de PMI génial,
- avec la leche league en parrallèle,
- dès le 3ème mois cours de yoga hebdomadaires préparatifs à l'accouchement (copine à la retraite qui a fait ce métier pendant 20 ans!),
les deux derniers mois piscine quotidienne (juste à côté de chez moi) avec gymnastique spécifique (maitre nageur super sympa qui, ayant donné des cours par le passé, me les offrait...)
- haptonomie (spontanée, j'ai découvert que ce que je faisait naturellement, ça s'appelait ainsi au moment d'accoucher)
- et même 3 cours (offerts) de chant prénatal (génial, je recommande! )
et presque tout accompagné du futur papa...
Bref :
prépa géniale,
problème zéro pendant la grossesse,
inquiétude zéro, et moral +++
je révais d'accoucher à la maison... mais pas de professionnel dans le coin pour m'y accompagner (hopital à 1h15 de route ou 10 mn d'hélico!) sont pas fous, pas envie de prendre des risques

Résultat :
- 2 jours de contractions
- césarienne en urgence : deux tours de cordon.... Mais, pas de souffrance du bébé (dixit le toubib) effectivement elle était super tout de suite.
- grosse perte de sang pour moi (très supérieur à la normale)
- un bébé magnifique et en pleine santé !

J'ai 43 ans, si je devais être enceinte à nouveau, je mettrai tout en oeuvre pour accoucher à la maison (j'ai trouvé une sage-femme géniale favorable).

ça vous surprend?! Normal!

suis je folle? peut être.

Mais je considère que en 2008, quelques milliards de milliards d'enfants sont déjà nés.
- Il n'y a que quelques dizaines d'années que l'acte le plus naturel du monde est mécalisé et réalisé en un lieu aussi austère qu'une maternité (publique ou privée),
- Cette médicalisation que les professionnels ont réussi à faire considérer comme naturelle par tout jeune parent n'existe que dans une très petite partie du monde, aujourd'hui encore.
- La population de la planète ne cesse d'augmenter malgré que dans beaucoup de pays la limitation des naissances est devenue spontanée.
Très franchement, proportionnellement à l'achelle du temps, et de la planète :
- très peu de femmes meurent en couche (et il semblerait que dans les pays industrialisés, la moyenne est aussi élevée en millieu hospitalier qu'à domicile, toute proportion gardée)
- très peu d'enfants meurent ou subissent des séquelles des conditions d'acouchement à domicile, et là encore, des accidents de naissances il y en a aussi en millieu hospitalier...

Le pire risque que prend une femme en mettant un enfant au monde est de le voir mourir un jour : de maladie, d'un accident, d'une maltraitance, d'un suicide, et que sais je encore. Ce risque commence à la naissance.
Je pense qu'en laissant ma fille crapahuter dans les collines (en ma présence bien sûr), en l'autorisant à essayer de grimper aux arbres (en lui expliquant comment limiter les risques), en ne lui inculquant pas la peur des chiens (mais en lui apprenant la manière de les aborder en relative sécurité) etc. je prends bien plus de risques qu'en souhaitant lui offrir le cocon familial comme ambiance pour quitter le cocon de mon ventre.
A la pièce glacée, à la lumière dure, peuplée d'individus inconnus et masqués dont la délicatesse est celle de techniciens rompus à leur métier, et au délicieux contact du caoutchouc de leurs gants stériles... je préfère la musique que j'ai écouté toute ma grossesse durant, le délicat parfum d'une brioche dans le four, les bras protecteurs de mon compagnon sur mon ventre ou ses mains attentionnées sur mon visage et le sourire franc et rassurant d'une sage-femme qui m'a suivie toute ma grossesse.
Beaucoup de bébés présentés dans une mauvaise posture ou avec un cordon ont quand même vécus...

Bien sûr, je ne suis ni maso, ni téméraire, la science aujourd'hui à quand même des avantages, dont celui de techniques d'examens qui permettent de savoir dans quelle position se présente l'enfant. Dans ce cas, bien sûr, je renoncerai au nid douillet pour la sécurité. Mais ce n'est quand même pas la majorité des situations...

Désolée pour la longueur. Désolée de choquer certaines. Mais mon propre vécu m'autorise je crois à défendre fermement un point de vu qui passe aujourd'hui pour une orginalité d'inconscient alors qu'il s'agit simplement de la chose la plus naturelle du monde depuis la nuit des temps.

ps : lors de ma propore naissance, (en millieu hospitalier) c'est un obstétricien (arrivé alors que ma tête avait déjà commencé à sortir (sans encombres) qui a failli tuer ma mère et me laisser orpheline à 30 minutes de vie. Pressé de repartir à la petite fête de laquel il avait du partir pour venir accoucher ma mère (qui avait déjà tout fait toute seule) il a voulu accélérer la délivrance. résulta hémorragie qui a nécessité une transfusion équivalente au renouvellement intégral du sang de ma mère..........
alors la sécurité d'un acouchement médicalisé!

matisa · 05-09-2008 20:24:30

merci valica, je suis exactement dans le même etat d'esprit, mais malheureusement autour de moi tout le monde me prend pour une folle, mon mari y compris, c'est donc difficile d'imposer mon choix mais j'espère que j'y arriverais.
en tout cas ton témoignage me reconforte un peu. merci.

lycanthe · 05-09-2008 20:41:19

coucou
je ne donne pas mon avis car j'ai pas d'enfant ça vient ça vient!
mais ça m'intéresse aussi car je trouve que être enceinte=être malade maintenant!
je ne souhaite pas être bousculée, manipulée, acceptée tout et n'importe quoi sans pouvoir dire quelque chose!
Si ma grossesse à venir se passe bien, j'aimerais bien tenter l'aventure!
mais c'est à voir aussi avec le futur papa!

valica · 05-09-2008 22:35:08

Matisa,

je confirme : ton entourage à raison : tu es folle.
Je dirai même complètement folle!
Tu es
folle d'amour pour ton enfant
folle d'amour de la vie
folle de respect pour ton enfant, pour la vie, pour toi
folle de nature, d'authenticité, de sensations vraies

Tu es folle Matisa! et surtout reste le !
sache que tu n'es pas la seule et que nous sommes nombreuses, de plus en plus nombreuses.

Tu veux la suite de mon avis!
Pour celles qui ont une confiance aveugle en la médecine, la science, les publicistes, les normes et autres positions rassurantes : stoppez là votre lecture si vous ne souhaitez pas l'achever très contrariée!

sujets de réflexion :

Qui sont les gynécologues en général et les obstétriciens en particuliers?
des Hommes,
- des individus qui n'ont jamais vécu leurs hormones se chavirer, leur corps se déformer, leurs sens s'exacerber, leurs émotivité se démultiplier, leur confort s'altérer, etc. des mois durant !
- des individus qui n'ont appris tout cela que dans les livres, et qui, au mieux, ont eu des travaux pratiques à la maison en partageant la gestation de leur compagne !
- des êtres frustrés de ne pouvoir que "subir" les humeurs et états désastabilisants de leur chère moitié, sans pouvoir partager l'état de grâce qu'elle savoure !
des Hommes,
- des personnes qui ont passé de nombreuses années à l'université à étudier puis dans des CHU à appliquer leurs études : des individus fiers de leur parcours, imbus de leur savoir et pour lesquels la remise en question est une agression intolérable !
- des êtres "indispensables" parceque nos vies sont entre leurs mains.
- des êtres "supérieurs" parcequ'ils détiennent le savoir qui nous soulage, nous sauve, et... nous asservi
- des êtres que l'on n'appelle pas Monsieur quand on leur dit boujour mais "docteur" ... à quel autre corporation à part les avocat auxquels on sert un "maître" aussi soumis que notre condition d'inculte s'adresse t'on en leur donnant un titre? Il n'y a guère qu'aux eclésiastiques et aux princes ou rois (catégories sociales auxquelles on s'adresse fort peu directement de nos jours)
Si tous les diplômés titulaires d'un doctorat se faisait appeler Docteur se serait désopilant !

Ils se sont approprié, en la médicalisant, la mort! ils jouent aux apprentis sorciers en reculant ses limites.
Pour quelles raison ne se seraient ils pas approprié et n'auraient ils pas médicalisé la vie?
- Comment joueraient-ils aux apprentis sorciers en permettant à des femmes en âge de devenir arriere-grand-mère d'enfanter de triplés ?
- Comment joueraient-ils aux apprentis sorciers sans permettre à des êtres de 500gr de rester vivant en sortant de la matrice protectrice et constructrice?
- Comment joueraient-ils les sorciers tout puissants sans peser sur le législateur pour faire réprimer tout individu doté d'une sensibilité qui les empécherait de maintenir artificiellement des vies de martyr?

Je m'éloigne du sujet?
Ok j'y reviens!

Les sages femmes, d'où tiennent elles leur nom?
Qui parmis nous n'a entendu dans sa famille, son entourage l'histoire
d'une mère sauvée avec son enfant par la sage-femme quand le médecin du village d'à côté n'avait pas pu se déplacer,
d'une autre auprès de laquelle la sage-femme a passé toute une nuit pour la soutenir dans son travail sans regarder l'heure,
de celle-ci chez qui s'est la sage-femme qui a diagnostiqué sans appareil quelconque, la présence d'un cordon ou une présentation par le siège alors que le médecin passé juste avant avait seulement dit "vous êtes un peu plus longue qu'une autre, appelez mois quand vous verrez le crane"
et de cet autre en si piteux état à l'issue de la naissance qu'elle ne pouvait pas allaiter son nouveau né et pour qui la sage-femme sitôt achevé son travail s'est précipité chez une autre jeune maman pour la ramener auprès de l'enfant à nourrir.

Acoucher une femme est le propre du métier de sage-femme. Sa vocation, sa seule raison d'exister, depuis bien avant que le nom existe.

Aujourd'hui qui sont les sages-femmes ?

- En millieu hospitalier (public ou privé) :
elles n'ont pas le droit de procéder à l'acouchement et doivent appeler l'obstétricien. Mais seulement quand le travail a commencé et que l'expulsion est imminente.
Bref assez tôt pour que la présence du praticien justifie ses honoraires, mais pas trop tôt pour ne pas le déranger prématurément et lui faire perdre son précieux temps!

- en PMI, ou en libéral:
Elles sont là pour assurer la préparation et le suivi (bien que si j'ai bonne mémoire pour qu'une mère perçoive les allocations de la CAF, certains examens sont obligatoires et non praticables par une S-F - à vérifier mais suis quasiment sûre)
Elles sont là pour aider, conseiller, soutenir la jeune parturiente.
Bref en aucun cas à faire ce pourquoi elles existent!

-en libéral
Si l'une d'elle veut faire son vrai métier et accoucher une femme elle doit payer une assurance collossale (équivalente ou supérieure à celle des anesthésistes) et encore, en France AUCUNE assurance ne "couvre ce risque" il leur faut s'adresser en Suisse ou en Angleterre !
Si l'une d'elle veut intervenir en clinique (hopital pas possible) il lui faut "louer un plateau technique" au même titre qu'un chirurgien! Aucune n'a les moyens de le faire.

De plus, si une jeune maman veut se faire accompagner en millieu hospitalier (public ou privé) par la sage-femme libérale qui a suivi sa grossesse et assuré sa préparation :
- elle devra payer intégralement ses honoraires car la sécu ne veut même pas considérer sa présence.
- elle n'aura que le réconfort et l'aide psychologique de sa sage-femme, car en aucun cas elle n'aura le droit d'intervenir.
- et encore faut-il que l'obstétricien qui intervient soit d'accord pour accepter cette présence. Quand ils ne font pas l'odieux chantage "votre mari ou la sage-femme!"

Pour acoucher à la maison, en France, aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de solutions :
- habiter suffisament près d'une frontière où les sages-femmes ont moins de batons dans les roues et acceptent d'intervenir à domicile.
- avoir un mari compétent en la matière ! (obstétricien au hasard! ou pompier, etc.) qui se sent le courage d'assumer cette situation.
- acoucher en urgence (voir North)
- connaître une sage-femme assez audacieuse pour se lancer dans l'aventure et avoir une absolue confiance en elle.
Tout cela reste assez aléatoire.

Mais c'est possible.

Pour celle que cette merveilleuse expérience tente :
- pianotez sur le net,
- virez les sites alarmistes sur la question
- documentez vous
c'est possible.

Pour celles qui ont du mal à convaincre leur chère moitié :
- documentez vous pour pouvoir répondre à tous les arguments
- soyez sereine, sûre de vous, confiante : c'est le seul moyen d'être convaicante
- assayez de mettre votre homme en contact avec des personnes qui ont vécu cette merveille
- rassurez-le : en lui montrant que vous n'êtes pas inconsciente et que vous ferez les examens nécessaires pour vous assurer de limiter les risques en cas de complications, et que vous acceptez d'être transférée en millieu hospitalier si tout ne se passe pas correctement. Etc.

Bon courage à celles que cela tente. Ne vous laissez pas désarmer.
A ceux qui vous disent que vous êtes inconsciente répondez que votre vie vous appartient, et que si vous avez fait le choix d'être mère ce n'est certainement pas pour vous suicider et entrainer la chair de votre chair avec !
ou
plus simplement : laissez les dire en leur souriant ! "peut être as tu raison, peut être pas!"

Bon courage, et heureuse grossesse à toi Matissa et à toutes celles qui sont concernée, tentée ou non par l'acouchement à domicile

Je vous prie de m'excuser pour la longueur!
mais vous me connaissez maintenant

Dernière modification par valica (05-09-2008 22:37:49)

lycanthe · 05-09-2008 22:48:29

merci Valica

valica · 05-09-2008 22:50:58

pas d'quoi!

j'me marre (sans canard) après les kilomètres de mon message, la sobriété efficace du tien souligne ma "logorrhée"

heidi · 05-09-2008 22:59:58

Pourquoi pas ,mais je trouve ca un peu risquer car moi j ai risquer ma vie et pourtant j ai accouché en clinique .

lycanthe · 06-09-2008 00:13:48

valica a écrit :

pas d'quoi!
j'me marre (sans canard) après les kilomètres de mon message, la sobriété efficace du tien souligne ma "logorrhée"

parce que tu as toujours les mots qu'il faut!

4i.modo · 06-09-2008 05:28:54

alors autre temoignage
ma belle soeur en australie :
ils accouchent en clinique mais ressortent avec l'enfant le même jour
puis la sage femme passe à la maison tout les jours voir si tout va bien...

l'autre belle soeur (sage femme de son fait) travaille avec une femme medecin et ne fait que les accouchements à domicile
et elle trouve ça merveilleux
par contre quand ça tourne mal... ça crain car le temps que l'équipe medicale arrive (même qq mn...) ou que la maman + bébé soient évacuhés...
bref elle pense que c'est bien de vouloir revenir à l'ancienne, sauf quand ça tourne mal.
logique
et ça reste des cas rares ouf !

(ah oui, le detail "drôle" ... elle entend toujours la même question avant le travail de la naissance : qui nettoie après?? )

matisa, si c'est ce que tu veux : fonce
c'est tavie et celle de ton enfant
ne laisse personne prendre cela en main

valica · 06-09-2008 09:44:20

oh 4i,
tu l'envoie chez nous ta belle-soeur dis! parcequ'ici c'est comme les martiens : rare!

Certes quand ça tourne mal à la maison le délai avant l'arrivé de secours ou le transfert en millieu hospitalier est toujours trop long.
Mais de toute façon quand ça se passe mal à la clinique ou l'hopital, ça ne fini pas toujours bien! mais là au lieu de regreter d'être à lamaison, on fait un procès à l'équipe médicale... disons que ça peut soulager

matisa · 09-09-2008 15:49:59

bonjour et désolé de ne pas avoir lu avant, mais en ce moment, pas mal de boulot et les loulous font pas toujours la sieste.
merci à valica, d'avoir prit le temps d'écrire tout ça pour me soutenir, il s'avère que pour le moment, ma moitié reste campé sur ses positions, j'espère qu'il changera d'avis et surtout qu'il finira par me soutenir dans ma décision. je vais quand même lui faire lire tout ça et on verra, le temps jouera peut-être en ma faveur.
encore merci à toutes.

valica · 09-09-2008 15:58:04

Matisa,

on peut en parler par mail si tu le souhaites.
si tu me maille, surtout si ton adresse ne contient pas ton pseudo, n'oublie pas de t'identifier

bises, bon courage pour la suite

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