Témoignage

TemK · 18-07-2015 12:02:57

Bonjour à toutes et à tous (enfin majoritairement à toutes je pense), je me suis permis de m'inscrire sur votre forum consacré au métier d'assmat malgré que je n'en sois pas une. Je vais vous expliquer la raison de ma démarche.

Je suis un jeune homme de 22 ans, fils unique, dont la mère a exercé le métier d'assmat dans le sud pendant environ 10 ans, soit de mes 7 à 17 ans. Si j'ai choisi de me confier ici, c'est parce que je ne suis pas parvenu à trouver des témoignages similaires au mien afin de dénouer une partie de mon histoire.

Avec tout le respect et l'admiration que je dois à ce beau métier, je pense avoir ressenti une souffrance certaine en tant que fils d'assistante maternelle. Sans forcément ressentir de jalousie (quoique, peut-être indirectement) envers eux, j'ai très mal vécu le fait de cohabiter pendant toutes ces années avec des enfants en bas-âge, criant, pleurant parfois au point d'entrer dans de vraies crises. Il fut dur de prendre sur moi chaque soir en rentrant de l'école et pendant les vacances scolaires, devant attendre de surcoit l'arrivée des parents pour pouvoirs de hâter de faire mes devoirs, sans omettre le ''bisou'' d'au-revoir. Je me souviens avoir même un côté sadique, prenant un mâlin plaisir à leurs faire des croches-pattes quand ils couraient dans l'appartement. A côté de cela, un manque évident de périodes de calme/solitude, renforcé par un manque d'autonomie causé par la présence permanente de la mère. Je rajoute également une difficulté à inviter des copains à la maison.

Aujourd'hui, je ressens un mal-être violent lorsque j'entend un bébé pleurer, déclenchant en moi une envie similaire (!)

Bref, je ne juge aucunement ce métier en lui-même, seulement en parcourant divers sites j'ai souvent consulté des témoignages inverses, les parents se satisfaisant du fait que leurs enfants mettent parfois la ''main à la patte''. Pourtant, ma mère connaissait nécessairement d'autres attistantes maternelles (nous avons déménagé depuis), ayant également des enfants à elles, et j'en ai tiré, de manière empirique bien-sûr, ma conclusion. L'influence du métier sur le comportement des fils et filles semble toujours vicieux : mal vécu (comme moi), ou bien vécu (comme la majorité d'après mes observations) mais en les infantilisant ; je le constatais bien, en prenant en compte la moyenne des enfants et du point de vue d'un enfant, les fils et filles d'assistantes maternelles paraissaient moins mûrs, n'avaient pas de copains et toujours dans leur monde, un peu bizarres. Est-ce vraiment un hasard ?

Je pense que cela me ferait beaucoup de bien de connaître vos avis, témoignages d'assmat ayant des enfants se retrouvant préférentiellement dans une situation se rapprochant de la mienne (fils unique, agrément pendat l'enfance ET l'adolescence ...), afin d'éclairer ma lanterne. Même si vous n'êtes pas psy.

Enfin, je tiens à délivrer toutes mes excuses si ce témoignage n'a pas sa place sur ce forum, en regrettant le ton désespéré de mon message contrastant avec la nature du sujet. Je tiens à préciser que mon objectif n'est pas de culpabiliser les assmat / futures assmat, mais bien d'échanger en toute neutralité sur ce sujet.

Merci. TemK.

****Modération du titre ****
Lulu

18-07-2015 12:02:57

yolanda · 18-07-2015 12:14:22

TemK a écrit :

Bonjour à toutes et à tous (enfin majoritairement à toutes je pense), je me suis permis de m'inscrire sur votre forum consacré au métier d'assmat malgré que je n'en sois pas une. Je vais vous expliquer la raison de ma démarche.
Je suis un jeune homme de 22 ans, fils unique, dont la mère a exercé le métier d'assmat dans le sud pendant environ 10 ans, soit de mes 7 à 17 ans. Si j'ai choisi de me confier ici, c'est parce que je ne suis pas parvenu à trouver des témoignages similaires au mien afin de dénouer une partie de mon histoire.
Avec tout le respect et l'admiration que je dois à ce beau métier, je pense avoir ressenti une souffrance certaine en tant que fils d'assistante maternelle. Sans forcément ressentir de jalousie (quoique, peut-être indirectement) envers eux, j'ai très mal vécu le fait de cohabiter pendant toutes ces années avec des enfants en bas-âge, criant, pleurant parfois au point d'entrer dans de vraies crises. Il fut dur de prendre sur moi chaque soir en rentrant de l'école et pendant les vacances scolaires, devant attendre de surcoit l'arrivée des parents pour pouvoirs de hâter de faire mes devoirs, sans omettre le ''bisou'' d'au-revoir. Je me souviens avoir même un côté sadique, prenant un mâlin plaisir à leurs faire des croches-pattes quand ils couraient dans l'appartement. A côté de cela, un manque évident de périodes de calme/solitude, renforcé par un manque d'autonomie causé par la présence permanente de la mère. Je rajoute également une difficulté à inviter des copains à la maison.
Aujourd'hui, je ressens un mal-être violent lorsque j'entend un bébé pleurer, déclenchant en moi une envie similaire (!)
Bref, je ne juge aucunement ce métier en lui-même, seulement en parcourant divers sites j'ai souvent consulté des témoignages inverses, les parents se satisfaisant du fait que leurs enfants mettent parfois la ''main à la patte''. Pourtant, ma mère connaissait nécessairement d'autres attistantes maternelles (nous avons déménagé depuis), ayant également des enfants à elles, et j'en ai tiré, de manière empirique bien-sûr, ma conclusion. L'influence du métier sur le comportement des fils et filles semble toujours vicieux : mal vécu (comme moi), ou bien vécu (comme la majorité d'après mes observations) mais en les infantilisant ; je le constatais bien, en prenant en compte la moyenne des enfants et du point de vue d'un enfant, les fils et filles d'assistantes maternelles paraissaient moins mûrs, n'avaient pas de copains et toujours dans leur monde, un peu bizarres. Est-ce vraiment un hasard ?
Je pense que cela me ferait beaucoup de bien de connaître vos avis, témoignages d'assmat ayant des enfants se retrouvant préférentiellement dans une situation se rapprochant de la mienne (fils unique, agrément pendat l'enfance ET l'adolescence ...), afin d'éclairer ma lanterne. Même si vous n'êtes pas psy.
Enfin, je tiens à délivrer toutes mes excuses si ce témoignage n'a pas sa place sur ce forum, en regrettant le ton désespéré de mon message contrastant avec la nature du sujet. Je tiens à préciser que mon objectif n'est pas de culpabiliser les assmat / futures assmat, mais bien d'échanger en toute neutralité sur ce sujet.
Merci. TemK.

tildou · 18-07-2015 12:40:55

Bonjour
Je suis assistante maternelle depuis deux ans et demi ...j ai 5 enfants a moi...votre témoignage me touche...
Avant d être assmat j étais dans le médical avec une vie a 100 a l heure et bcp de déplacements a l étranger...quand j'ai commencé le boulot d assmat je me suis fixé des règles d or auxquelles je tiens énormément....certes des règles qui ne plaisent pas forcément aux parents employeurs mais tant pis..
Ces règles sont deja au niveau des horaires et des jours d accueil...je n accepte aucun contrat qui se termine après 18:30...je refuse les contrats a horaires atypiques et hors de question de travailler le samedi...de plus je prends plus de cp que ceux autorisés ( sans solde bien évidemment) tout ça convenu avant signature des contrats...pourquoi? Bah justement pour être là pour mes enfants...je vais chercher mes enfants a l ecole ...je compense le manque de copains a la maison par une heure de centre de loisir le soir...a 17:30 je vais chercher mon fils avec un seul petit encore un accueil...les mercredis et vacances scolaires on est tous a la maison a faire des activités...j instaure des le départ aux petits des règles de vie ne pas crier..ne pas s énerver...j essaye de travailler en zen attitude et gentillesse tout le temps...pour tout le monde...mes enfants sont heureux que je fasse ce métier et ils ont une vraie place...on essaye d être tous heureux de bonne humeur et zen...alors c est du boulot ça n empeche pas les cricrises de petits mais j essaye de tout gérer ...alors oui nounou est sur les rotules mais c est le prix a payer pour que mon travail ne soit pas insupportable pour les miens....
Je suis désolée pour toi que tu es mal vécu ton enfance et je pense que tu n es pas le seul...
Oui notre maison est rapidement envahie...d enfants...de parents ( c est eux le plus compliqué!) il faut vraiment mettre un cadre infranchissable en tant que nounou....c est ce que je fais au quotidien quitte a arrêter les contrats problématiques...

myriem · 18-07-2015 13:21:23

Bonjour ; juste quelques questions ;

Est-ce que le faits d'ˆetre fils unique n'a pas joué un rˆole , voulant avoir vos parents , votre domicile pour vous seul ?

Pensez-vous que si vous aviez eu de nombreux frères et soeurs votre sort eùt été différent ?

Ne pensez-vous pas que cet état ne tenait qu'à votre caractère ?

Vous ˆetes -vous interrogé sur vous-mˆeme plutˆot que de penser que le métier de votre maman vous perturbez ?

Votre maman était agréee pour combien d'enfants ?

Et que dit-elle lorsque vous lui en parlez ?

( il me semble qu'il va falloir sortir la lance à incendie pour votre phrase sur les enfants d'asmats )

18-07-2015 13:21:23

ziva · 18-07-2015 14:06:30

Je pense un peu comme myriem.

Enfant unique vous deviez être jaloux de ne pas avoir toujours votre maman à vous tout seul.

A 22 ans il vous faut grandir, passer à autre chose.

Vous avez aussi parfaitement le droit de ne pas aimer, et ou supporter les enfants.

Mes fils ont été élevés avec plein d'enfants. Le grand était plus ou moins intéressé, selon les enfants et son âge à lui.

Le petit a toujours eu une passion pour les petits présents, jusqu'à les changer, les faire manger, et même réviser son bac avec une poupette qui lui tenait compagnie.

Ils ont toujours été matures, sur demande allaient seul à l'école
dès la grande section de maternelle.

Il sont devenus d'excellents pères de famille, couvant leurs petits comme des mères poules.

Dernière modification par ziva (18-07-2015 14:09:53)

ziva · 18-07-2015 14:08:04

myriem a écrit :

Bonjour ; juste quelques questions ;
Est-ce que le faits d'ˆetre fils unique n'a pas joué un rˆole , voulant avoir vos parents , votre domicile pour vous seul ?
Pensez-vous que si vous aviez eu de nombreux frères et soeurs votre sort eùt été différent ?
Ne pensez-vous pas que cet état ne tenait qu'à votre caractère ?
Vous ˆetes -vous interrogé sur vous-mˆeme plutˆot que de penser que le métier de votre maman vous perturbez ?
Votre maman était agréee pour combien d'enfants ?
Et que dit-elle lorsque vous lui en parlez ?

( il me semble qu'il va falloir sortir la lance à incendie pour votre phrase sur les enfants d'asmats )

Tu tiens parole, tu mets des ?? à la fin de chaque phrase.

myriem · 18-07-2015 14:10:54

Ziva disons que c'est bien pratique ; pourvu que ça dure ......

parme · 18-07-2015 14:15:05

TemK a écrit :

Bonjour à toutes et à tous (enfin majoritairement à toutes je pense), je me suis permis de m'inscrire sur votre forum consacré au métier d'assmat malgré que je n'en sois pas une. Je vais vous expliquer la raison de ma démarche.
Je suis un jeune homme de 22 ans, fils unique, dont la mère a exercé le métier d'assmat dans le sud pendant environ 10 ans, soit de mes 7 à 17 ans. Si j'ai choisi de me confier ici, c'est parce que je ne suis pas parvenu à trouver des témoignages similaires au mien afin de dénouer une partie de mon histoire.
Avec tout le respect et l'admiration que je dois à ce beau métier, je pense avoir ressenti une souffrance certaine en tant que fils d'assistante maternelle. Sans forcément ressentir de jalousie (quoique, peut-être indirectement) envers eux, j'ai très mal vécu le fait de cohabiter pendant toutes ces années avec des enfants en bas-âge, criant, pleurant parfois au point d'entrer dans de vraies crises. Il fut dur de prendre sur moi chaque soir en rentrant de l'école et pendant les vacances scolaires, devant attendre de surcoit l'arrivée des parents pour pouvoirs de hâter de faire mes devoirs, sans omettre le ''bisou'' d'au-revoir. Je me souviens avoir même un côté sadique, prenant un mâlin plaisir à leurs faire des croches-pattes quand ils couraient dans l'appartement. A côté de cela, un manque évident de périodes de calme/solitude, renforcé par un manque d'autonomie causé par la présence permanente de la mère. Je rajoute également une difficulté à inviter des copains à la maison.
Aujourd'hui, je ressens un mal-être violent lorsque j'entend un bébé pleurer, déclenchant en moi une envie similaire (!)
Bref, je ne juge aucunement ce métier en lui-même, seulement en parcourant divers sites j'ai souvent consulté des témoignages inverses, les parents se satisfaisant du fait que leurs enfants mettent parfois la ''main à la patte''. Pourtant, ma mère connaissait nécessairement d'autres attistantes maternelles (nous avons déménagé depuis), ayant également des enfants à elles, et j'en ai tiré, de manière empirique bien-sûr, ma conclusion. L'influence du métier sur le comportement des fils et filles semble toujours vicieux : mal vécu (comme moi), ou bien vécu (comme la majorité d'après mes observations) mais en les infantilisant ; je le constatais bien, en prenant en compte la moyenne des enfants et du point de vue d'un enfant, les fils et filles d'assistantes maternelles paraissaient moins mûrs, n'avaient pas de copains et toujours dans leur monde, un peu bizarres. Est-ce vraiment un hasard ?
Je pense que cela me ferait beaucoup de bien de connaître vos avis, témoignages d'assmat ayant des enfants se retrouvant préférentiellement dans une situation se rapprochant de la mienne (fils unique, agrément pendat l'enfance ET l'adolescence ...), afin d'éclairer ma lanterne. Même si vous n'êtes pas psy.
Enfin, je tiens à délivrer toutes mes excuses si ce témoignage n'a pas sa place sur ce forum, en regrettant le ton désespéré de mon message contrastant avec la nature du sujet. Je tiens à préciser que mon objectif n'est pas de culpabiliser les assmat / futures assmat, mais bien d'échanger en toute neutralité sur ce sujet.
Merci. TemK.

Bonjour jeune homme en vu de votre lecture,ne pensez vous pas sincèrement de consulter,plutôt des professionnels pour vous venir en aide. ? Essayer de sortir de ce mal qui vous ronge . ?
vous trouverez ici beaucoup d'assistantes maternelles qui exercent cette profession en présence de leurs propres enfants,moi m^me je l'ai fait et aucun de mes enfants ont vécus ce que que vous ressentez. Bien au contraire,c'était un partage,des liens se sont soudés,et d’ailleurs a 34 ans et 28 ans (pour mes enfants) et a quelques choses prêt même âges pour ceux accueillis ,ils sont restés en contact.Pour le bonheur de chacun. .
Donc je pense sincèrement si tel est la réalité vous devriez allez vers des spécialistes.
je vous souhaite sincèrement d'avancer,et de passer a autre choses,vous êtes bien jeune et toute la vie devant vous,et une vie c'est court.Profitez donc de vous amusez ect--------Et de passer a autre choses,il fut un temps,maintenant c'est le votre que vous devez prendre en main.
Bon courage
A+

caro52 · 18-07-2015 15:13:11

bonjour : vous pensez que le métier de votre mère est "responsable" de votre mal-être ; je ne pense pas que ce soit aussi simple !!
avez -vous eu une conversation avec votre mère sur ce sujet : pourquoi est-elle devenue am ? est ce que vous auriez aimé avoir des frères et soeurs ? j'ai commencé le métier lorsque mes enfants étaient petits , je leur ait expliqué le métier, ce que cela implique ......
est ce que vous étiez proches de certains enfants au point d'être déçu de leur départ ?
autre chose : si votre mère avait fait un autre métier est ce que vous pensez que vous seriez plus heureux ??

NINOU65 · 18-07-2015 15:49:30

Au contraire des autres, je comprends très bien ce que peut ressentir ce jeune homme.
J'ai un fils unique de bientôt 7 ans et il arrive parfois que les pleurs, les cris, le fait de ne pas pouvoir vraiment etre chez lui l'insupporte.

Votre témoignage va me faire réfléchir, car à la base j'ai choisi ce métier pour justement le confort de mon fils (pas de garderie, pas de centre aéré lors des vacances etc)!

Et il est vrai qu'il bébifie beaucoup quand les petits sont présents...

mamytata · 18-07-2015 16:07:29

Bonjour jeune homme

Je peux comprendre le ressentit qui était le votre à l'époque, mais aujourd'hui il faut vraiment passer à autre chose

Je suis assistante maternelle avec des enfants (4) et j'étais moi-même enfant d'ass-mat

Il est vrai que parfois j'en avais marre de prêter ma chambre pour la sieste des petits mais franchement je m'en suis remise

Je n'ai jamais eu le sentiment que ma mère était plus présente pour les petits que pour moi ou mes frères et sœurs, le tout est de trouver le bon équilibre

Mes enfants ont très bien compris le pourquoi de ce métier et le comment ça marche aussi Nous en avons discuter en famille pendant un an avant que je soit sure que tout ce passe au mieux et que je me lance en tant qu'ass-mat

Mes enfants sont parfois agaçés par les petits mais ils réagissent très bien aux différentes situations et apprécient certains de mes accueillis au point de jouer avec eux

Je pense que vous n'en avez jamais parlé avec votre mère je serai vous je lui en parlerais pour pouvoir comprendre ce mal-être et avançer vers le mieux

La parole, il n'y a pas mieux pour tout dénouer

Allez-y et vous verrez tout ira mieux pour vous

Bon courage.

TemK · 18-07-2015 16:25:48

Re-bonjour, merci beaucoup pour votre prise d'intérêt à mon égard, le sérieux ainsi que la rapidité de vos réponses. Je tâcherai de répondre à tous(tes) le plus précisément possible.

Tout d'abord j'apprécie assez la manière de gérer de tildou, même si cela ne me semble pas absolument significatif, reste important. J'ai vu que le manque de copains est souligné. Mais à côté, 5 enfants donc la situation diverge déjà beaucoup. En effet, je pense que la fraterie permet de créer une certaine ''solidarité'' et une distance par rapport aux enfants gardés dans le cas d'un rebutage. Même inconsciemment. D'ailleurs je constate qu'AUCUNE d'entre vous n'a d'enfant unique. Et que TOUS les enfants évoqués dans mon premier message l'étaient.

Je réponds ainsi à la première question de myriem [Est-ce que le faits d'ˆetre fils unique n'a pas joué un rˆole , voulant avoir vos parents , votre domicile pour vous seul ?]. Cependant, comme je l'ai déjà expliqué, je ne pense pas avoir jalousé les enfants pour la non-exclusivité de ma mère. Puisque je savourais ses moments d'absence.

[Ne pensez-vous pas que cet état ne tenait qu'à votre caractère ?] : étant d'un naturel extrêmement introverti, donc contrairement à la majorité des enfants, je pense qu'un milieu calme aurait en effet été plus propice à mon épanouissement.
[Vous ˆetes -vous interrogé sur vous-mˆeme plutˆot que de penser que le métier de votre maman vous perturbez ?] : j'y reviendrai plus tard.
[Votre maman était agréee pour combien d'enfants ?] entre 2 et 4 selon les périodes.
[Et que dit-elle lorsque vous lui en parlez ?] : elle me dit qu'elle appréciait son métier, le contact avec les enfants tout ça, ce que je respecte, mais ressentais ma souffrance.
[il me semble qu'il va falloir sortir la lance à incendie pour votre phrase sur les enfants d'asmats wink] : là je n'ai pas compris ...

parme, j'ai déjà consulté plusieurs psychologues et psychiatres, sans grand résultat. Ce que je n'ai pas précisé dans mon premier message, c'est que j'ai été diagnostiqué comme souffrant d'un trouble de l'identité sociale. Comprenez par là le fait que je réagis (affectivement, et non intellectuellement) comme un pré-adolescent. Je préfère anticiper, ne surtout pas confondre avec le syndrome de Peter Pan dont le sujet a peur de la vie d'adulte, des responsabilités. Bref, si je ne fais pas l'erreur de créer un raccourci entre l'ex-métier de ma mère et mon trouble actuel (caro52), j'essaie cependant d'en isoler les causes. D'autres facteurs peuvent également être mis en cause et s'y superposer Je n'ai jamais été vraiment conseillé par les professionnels, comme si un simple disgnostic était sensé me guérir. J'ai déjà combattu ma timidité maladive, ma plus grande victoire. Si besoin d'autres précisions, notamment concernant le TIS, je peux répondre à vos questions qui sont les bienvenues.

ziva, je suis passé à autre chose. Je ne me complais pas dans mes soucis mais ils sont là, en permanence. Je ne pense plus à ça, sauf lorsque je croise des bébés, mais je veux connaître la vérité sur moi-même, d'où le besoin de témoignages.

[est ce que vous étiez proches de certains enfants au point d'être déçu de leur départ ?] si cette question, c'est que je n'ai pas été assez clair.

accueillemoi · 18-07-2015 16:25:51

Et bien,j'ai commencé à exercer en tant qu'ass mat il y 20 ans cette année,mes enfants avaient alors respectivement 12et 10 ans!!!

Et jamais ,ils n'ont ressenti de la jalousie envers les enfants accueillis,peut-être parce qu'ils arrivaient à l'adolescence?

Mais franchement,je suis certaine qu'ils auraient bien réagi à 7 ans !!
Vous êtes enfant unique,ça change la donne?? pas sûre car sur ce forum certaines assmats ont un seul enfant et ne rencontrent pas de problème particulier ou alors je me trompe?

je suis de l'avis de la plupart qui ont répondu,votre mal-être est d'une autre nature!!!

Ah,oui,pour finir,mes enfants sont du genre autonome dès leur plus tendre enfance,jamais infantiliser ce n'est pas dans mon esprit d'éducation!!! rien à voir avec notre métier! car pour moi être ass mat ,c'est aussi amener l'enfant vers son autonomie,son indépendance et non le garder sous "mes jupons"!!

Bon courage,et surtout amorcer le dialogue avec votre mère et essayer de faire la part des choses!!

TemK · 18-07-2015 16:34:59

Bigre, d'autres réponses pendant que je composais.

NINOU65, merci, c'est exactement ça.

Encore une fois, la seule maman ayant un fils unique a ce ''problème''.

[Je pense que vous n'en avez jamais parlé avec votre mère] faux, mais vous ne pouviez pas savoir, je n'avais pas encore répondu.

La phrase d' accueillemoi me semble importante : [Ah,oui,pour finir,mes enfants sont du genre autonome dès leur plus tendre enfance,jamais infantiliser ce n'est pas dans mon esprit d'éducation!!! rien à voir avec notre métier! car pour moi être ass mat ,c'est aussi amener l'enfant vers son autonomie,son indépendance et non le garder sous "mes jupons"!!] : comme je souffrais d'une timidité maladive, je n'étais nécessairement pas en démarche d'autonomie (renforcé par la TIS, si vous avez suivi). Donc, divergence avec leur cas.

Bambou25 · 18-07-2015 16:47:12

Comme Ninou, ce témoignage me touche profondément.

On se dit souvent que le fait d'être assistante maternelle est un plus pour nos enfants mais je me rends compte avec le temps que finalement je n'en suis pas si sure que ça.

Ok, on les voit plus mais est ce qu'on s'en occupe mieux... pas sure!

Le soir, quand les petits sont partis (et je ne fini pas tard!) bien souvent je n'ai plus envie de m'occuper de mon plus petit alors je lui allume la tv ou je lui dis d'aller jouer avec ses frères. Mon mari ne l'a jamais aussi souvent couché le soir que depuis que je suis assistante maternelle...

Pour mes 2 grands, 16 et 13 ans, je ne vérifie quasiment plus leurs devoirs. Et souvent, je leur dis non pour les copains à la maison car ils vont faire trop de bruit pdt les siestes... Mon mari doit souvent les emmener chez le médecin alors que moi je ne peux pas...

Après m'être occuper des autres toute la journée (mes enfants à moi et ceux que j'accueille), le soir j'ai beaucoup moins envie de m'occuper de ma famille. Je n'ai qu'une envie c'est d'être au calme, seule dans ma chambre, à regarder la tv.

Alors, je me dis aussi souvent que du fait de mon métier, je sacrifie un peu ma famille, enfants et mari. En effet, je les voir plus mais je ne m'en occupe pas mieux qu'avant. En faite, je m'en occupe différemment!

Pendant les vacances, pas de centre de loisirs et gros dodo tous les matins, lorsqu'ils sont malades, je n'ai pas à les trimballer à droite à gauche chez les mamies, ils restent tranquillement à la maison et mon mari n'a plus besoin de poser des jours enfant malade... C'est plus tranquille pour mon mari et mes enfants.

C'est bien que tu sois venu faire ce témoignage! Je vais essayer de faire en sorte que mes enfants ne vivent pas mon métier aussi mal que tu l'as vécu.

J'espère que tu t'apaiseras avec l'âge. Parle avec ta maman... tu constateras sûrement qu'elle a aussi fait ce métier par amour pour toi.

Un grand merci à toi!

caro52 · 18-07-2015 16:50:36

la timidité maladive n'est pas en lien avec notre métier .
le seul truc qui me choque c'est qu'on vous forçait à faire des bisous : çà je ne l'ai jamais fais ; on ne force pas un enfant à faire un bisou ...pour être honnête je l'ai subi et j'ai toujours horreur de çà : fait un bisou à x alors que je ne connaissais pas la personne c'était affreux , alors faire la bise à quelqu'un j'ai du mal .
ma fratrie n'a pas ce soucis .
je modifie mon texte votre maman a commencé ce métier quand vous aviez 7 ans : que faisait-elle avant ?
vous êtes fils unique : est ce qu'elle aurait voulu d'autres enfants ?
est ce que vous parlez beaucoup à votre mère ?
et votre père dans tout çà?

Dernière modification par caro52 (18-07-2015 18:07:44)

TemK · 18-07-2015 17:03:27

Je pense être assez d'accord avec Bambou25 même si cela ne résume pas le cas de toutes les mamans. Pas la mienne en tout cas. Elle s'occupait connrectement de moi, rien à reprocher de ce côté là. Mais c'est vrai que j'ai vécu la présence constante de ma mère comme un handicap plutôt qu'un atout. Cela dépend évidemment des enfants, comme plus tard les adultes.

[J'espère que tu t'apaiseras avec l'âge. Parle avec ta maman... tu constateras sûrement qu'elle a aussi fait ce métier par amour pour toi] : j'en suis également persuadé, mais aussi injuste que cela puisse être, le résultat fut contraire à l'intention première. Ce n'est pas parce que l'on pense qu'une chose est bien pour une personne qu'elle l'est forcément. Surtout quand on ne le lui demande pas.

Caro52, le coup des bisous reste annexe. Pénible certes mais annexe, un bisou pour les voir s'en aller c'était pas cher payé.

myriem · 18-07-2015 17:09:24

Alors pour bien de cerner ce post ;

Quelle différence entre une fratrie et les enfants en accueil

Solidarité , peut-ˆetre mais , je pense que lorsqu'une maman asmat; s'occupe des enfants , l'enfant unique doit faire attention , il ne peut pas se bagarrer comme il le ferait avec un frère , il doit prˆeter ses jouets , il doit se montrer poli ; est-ce que Temk , c'est ce qui vous manquiez comme dans la chanson de " Toi , le frère queje n'ai pas eu " de M; Leforestier.

Pensez-vous que si vous aviez eu un frère plus grand , vous auriez mieux supporté le travail de votre mère ?

Et est-ce que vous lui en voulez ?

cedila · 18-07-2015 17:18:39

Bonjour

Je fais partie de celles qui sont touchées par ton témoignage.

j'ai choisi le métier d'assmat il y a presque 8 ans pour que la vis soit pus facile pour mes 2 filles, maintenant agées de 12 ans et demi et 16 ans.

Les garder pendant les vacances, en cas de maladie, être là pour les emmener ou les chercher à l'école, présente pour les devoirs...

l'ainée le vit très bien, accepte les inconvénients que ce métier apporte, comme n'importe quel autre d'ailleurs.

La plus jeune le supporte nettement moins bien. il y a des moments ou elle ne peut plus voir les petits en peinture et le fais savoir.

Moi aussi je m'aperçois qu'après ma journée de travail, je n'ai plus envie de m'occuper d'elles. Que je rechigne à inviter leurs amis, et qu'aussi bien elles que moi, le bruit d'un enfant braillard, quand on est en vacances ou au resto ou autre nous est devenu carrément insupportable.

Pour autant, mes filles recherchent quand même avoir de l'autonomie et n'ont pas de difficultés d'adaptation à l'extérieur. Mais il est vrai qu'étant toujours à la maison, elles ont nettement moins eu l'obligation de se débrouiller, de devenir autonome que si elles avaient été seules. Elles le regrettent parfois, et moi aussi.

Je n'ai malheureusement pas de solution à t'apporter pour que tu ailles mieux, si ce n'est, peut être, que de te dire que tu es encore jeune, et pourtant tu sembles bien mature pour avoir un tel discours et une telle analyse. Tu vas t'affirmer, prendre confiance en toi, apprendre à relativiser et à vivre avec ce que la vie t'a apporter de bon et de moins bon

Dis toi aussi que si ta mère avait travailler à l'extérieur, tu aurais peut être été en manque de sa présence, parachuté au centre aéré, à l'étude du soir, aux colos. L'aurais tu mieux vécu ?
pas sur...

TemK · 18-07-2015 17:19:52

Merci myriem.

[Quelle différence entre une fratrie et les enfants en accueil] : c'est une question ?

[Solidarité , peut-ˆetre mais , je pense que lorsqu'une maman asmat; s'occupe des enfants , l'enfant unique doit faire attention , il ne peut pas se bagarrer comme il le ferait avec un frère , il doit prˆeter ses jouets , il doit se montrer poli ; est-ce que Temk , c'est ce qui vous manquiez comme dans la chanson de " Toi , le frère queje n'ai pas eu " de M; Leforestier.] : je ne vois plus trop le rapport avec le sujet, désolé. Je peux me tromper.

[Pensez-vous que si vous aviez eu un frère plus grand , vous auriez mieux supporté le travail de votre mère ? Et est-ce que vous lui en voulez ?] : un frère plus grand je ne sais pas, mais un frère sûrement. Distance, et solidarité. Non je n'en veut pas spécialement à ma mère, je suppose qu'à 7 ans on ne connais pas sur le bout des doigts la réaction que pourra éventuellement avoir son enfant ... De toute façon, je ne pense pas que le dialogue aurait changé quelque chose : si souffrance de leur présence il y a, une compréhension de la situation (que je devais posséder) ne modifie pas la situaiton en elle-même.

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#1 18-07-2015 12:02:57

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