Forums des assistantes maternelles et des parents employeurs

Nous sommes parents de deux enfants, de 3 ans et 4 mois.
Notre Assmat est domiciliée dans la ville où nous travaillons, (lorsque nous l'avons cherchée, nous n'étions pas certains de l'endroit où nous habiterions, bref, on a choisi la ville où nous travaillions et où il y avait des assmats libres!).
Lorsque nous avons mis notre fille qui avait moins de 3 mois à l'époque, l'Assmat nous a prévenu que notre fille serait souvent sur le chemin de l'école (4 fois par jour) car elle avait 2 fils scolarisés en élémentaire et collège, et 2 enfants en périscolaire. C'était à notre fille de s'adapter aux horaires...
Nous avons accepté, et certains jours, notre louloute était sortie jusqu'à 6 fois par jour selon les horaires de ses fils.

Les deux enfants en périscolaire sont partis, et l'Assmat a pris une autre petite fille qui ne vient qu'une ou deux journées par semaine. Nous lui avons demandé s'il était possible de garder une place pour notre bébé à venir à l'époque, et elle a accepté, mais a pris un autre bébé à temps plein en attendant le nôtre dans les mois qui ont suivi.
Aujourd'hui elle garde donc deux bébés à temps plein, une petite fille deux jours par semaine, et notre grande fille de 3 ans qui est en périscolaire.

Nous avons fait une mensualisation basée sur 3 h / jour pour notre fille, dans l'avenant pour le passage au périscolaire (le RAM ici prévoit un avenant, et non un nouveau contrat), étant entendu que les premiers mois notre fille ferait la sieste chez elle, puis peu à peu intégrerait l'école l'après-midi à partir de ses 3 ans en décembre.

Pour conserver cette assmat à qui nous étions contents de confier notre fille, nous avons demandé une dérogation pour inscrire notre fille à l'école de cette ville, ce qui a été un véritable parcours du combattant, et accepté uniquement parce que l'adjointe au maire est une ancienne assmat' qui sait qu'il n'y a pas tant de boulot que ça dans cette ville, et qui s'est battu pour que la nôtre conserve le contrat avec nous.
Depuis la semaine dernière cependant notre Assmat' nous dit qu'il est hors de question qu'elle emmène notre fille à l'école l'après-midi, que c'est déjà un parcours du combattant avec les 3 autres enfants (dont notre fils de 4 mois d'ailleurs), le matin et le midi pour aller à l'école l'emmener et la rechercher (l'école est à 300 m de chez elle), et qu'elle ne veut pas l'emmener pour l'après-midi et aller la rechercher à la sortie en fin d'après-midi, parce que c'est trop difficile avec tous les enfants.
Nous avons rappelé que l'avenant était pour le périscolaire, mais elle n'en démord pas : c'est trop difficile, ça demande trop d'efforts, et elle a même plusieurs fois déclaré qu'on avait qu'à la mettre à la cantine... (comme nous sommes hors commune, bien sûr, puisque notre fille est inscrite là où est sa nounou, un repas de cantine nous coûterait 5 euros 40... notre assmat' rétorque que ça représente 1euro 50 de plus de notre poche, puisqu'à la place on ne la paiera pas ces heures-là qui sont de toutes façons dans l'avenant, donc la mensu, donc à payer).

Lorsqu'elle est arrivée, notre fille a dû s'adapter, et nous avons trouvé ça normal. Maintenant qu'il y a d'autres enfants, notre assmat a carrément déclaré qu'il était hors de question qu'elle leur fasse faire le chemin jusqu'à l'école, et que vis-à-vis des autres parents elle avait aussi une responsabilité (certes ! Mais ils savent aussi ces parents, que ma fille était en garde chez l'Assmat également), et elle a clairement dit que ce n'était pas possible.

Lorsque nous avons réservé la place pour notre fils de 4 mois, je pouvais demander un poste plus près de chez nous, nous ne l'avons pas fait parce qu'on souhaitait garder cette assmat'. A la fin de mon congé mater, j'ai longuement hésité à prendre un congé parental, mais nous ne l'avons pas fait car nous ne souhaitions pas faire un coup pareil à notre assmat qu'il aurait fallu licencier... que de regrets !

Nous sommes désormais dans l'impasse, car la seule solution est de ne pas scolariser notre fille l'après-midi, alors qu'il était convenu qu'avant la fin de l'année, elle irait tous les jours (pour l'instant, il ne s'agit que de deux après-midis). Il est hors de question pour nous de la mettre à la cantine (celle spécifiquement de cette ville), où on continue à leur servir des matières grasses hydrogénées, de l'huile de palme, et j'en passe, pour 5,40 euros (pour une enfant de 3 ans!) en plus, d'autant que l'heure et demi du midi est contenue dans la mensualisation... et il n'est pas question non plus de lui faire arrêter l'école l'après-midi, alors qu'elle ne demande qu'à socialiser, et que depuis qu'elle y fait des siestes plus courtes, elle dort enfin avant 22 h le soir !

Nous sommes très contents de notre Assmat au départ, mais on se sent tellement mal depuis quelques jours, qu'on finit par angoisser à l'idée de laisser nos deux enfants.
Nous comprenons ses difficultés, mais elle a accepté de prendre tous ces petits, le nôtre compris. Nous lui avons redemandé en mai et en juin, si c'était possible, puis en septembre au moment de la naissance, elle a accepté de son plein gré de prendre notre bébé en plus...

Nous envisageons avec difficulté de la licencier, car nous ne trouverons personne d'autre, ma fille lui est très attachée et cela signifie mettre bébé du jour au lendemain en collectivité alors que j'aurais pu le garder en étant en congé parental... et il ne nous semble pas très juste, alors que nous n'avons rien fait de "mal" de devoir en plus payer une indemnité de licenciement pour se retrouver vraiment jusqu'au cou dans les problèmes pratiques jusqu'à ce que je puisse changer de poste!!
Il semble toutefois que notre assmat' ne soit pas prête non plus ni à démissionner, ni à emmener notre fille à l'école...
Que faire ?
Je sais que beaucoup d'assmats' ici ont des idées et des expériences qui peuvent donner le coup de pouce pour débloquer une situation aussi bête et désagréable...
Je me suis un peu étendue sur le sujet, mais le désarroi est grand. C'est peut-être stupide mais nous nous sentons trahis, et vraiment dépassés.