Forums des assistantes maternelles et des parents employeurs

J'ai d'abord été libraire avant d'être assistante maternelle. Je passais 50 heures/semaine avec mon mari (on bossait ensemble) alors on a dû vite apprendre à se séparer et vivre un peu chacun pour soi (quand on commence à se raconter les évènements auxquels on a chacun été présent, ça devient vite difficile )

Du coup, lorsque je suis devenue assistante maternelle, j'ai bien fait attention à maintenir un minimum de vie sociale. Je dis bien minimum car entre mon fils et le travail, il ne reste pas beaucoup de temps.

Au quotidien, j'ai pas mal de loisirs 'd'intérieur' comme la broderie, le tricot donc je ne m'ennuie pas vraiment à la maison. Je lis beaucoup et je cuisine (ce qui prend aussi du temps).

Mais ce qui fait que je ne me sens pas seule ce sont mes correspondantes. J'en ai depuis que je suis ado et cela me permet de discuter de tout et de rien tout en étant chez moi. Ce sont mes amies ^^

J'ai aussi quelques amies, une en particulier avec qui je vais au cinéma. On se fait aussi un resto entre filles une fois par mois.

Après, ce n'est pas toujours facile, surtout pour se faire de nouveaux amis mais il suffit d'être ouvert aux rencontres et ne pas hésiter à proposer soi même des choses à des gens qui nous paraissent sympathiques.

Je dirai que tu dois d'abord partir de quelque chose qui te plait. Un loisirs une activité. Ensuite regarde si il existe une association dans laquelle tu pourrais t'inscrire. (club de lecture, association de jardinage que sais-je). On communique mieux avec les gens sur des choses qui nous plaisent.

N'hésite pas à tenter de nouvelles choses. Je vais probablement m'inscrire à des cours du soir cette année (en langue ou en couture, je n'ai pas encore décidé) et j'espère bien rencontrer de nouvelles personnes parce que y a pas de secret, si je veux voir du monde, je dois sortir

C'est vrai que si on suit la loi, on n'a pas le droit de prendre des rdv pendant les heures de garde. Maintenant, il arrive que des rdv doivent être pris et qu'on n'ait pas le choix de l'horaire ou du jour.

Personnellement, en cas de rdv je suis la démarche suivante :
- avec mon planning du mois, je donne mes disponibilités personnelles au docteur etc. ou l'heure à laquelle je termine mais c'est parfois difficile surtout pour les docteurs qui prennent rarement à l'heure (:( un point qui m'énerve au possible car il me faut une plage horaire de trois heures minimum pour avoir le temps d'aller au-dit rdv et avoir le temps de revenir à temps pour travailler)
- si le rdv prend place au delà de un mois, je n'ai pas mon planning, donc je choisi un jour ou j'ai le moins d'enfants (le mercredi il y en a deux que je garde pas, ce qui fait que je ne gène que un parent) et ensuite je cale le rdv, tout en précisant que je peux l'annuler car je dois d'abord voir avec mon employeur.

En général en un mois, on a largement le temps de trouver une solution.

Pour les fêtes de l'école, j'emmène les enfants que je garde. Les parents le savent et viennent les chercher à l'école si ils doivent les récupérer vers ces horaires. On se retrouve au portail. Une des petites que je garde a ainsi pu participer à la fête de Noël et au défilé du carnaval et aux goûters qui allaient avec.

Récemment, j'ai du prendre un rdv à l'hôpital pour un contrôle. Je n'ai pas eu le choix, c'était d'office un mardi. J'ai pris l'horaire le plus tardif en me disant que ça gênerait moins le papa de finir plus tôt que de devoir poser son après-midi (alors que mon test ne durait que 15 minutes). Eh bien, il est passé une demie heure plus tôt que prévu chercher sa fille et m'a déposée au passage à l'hôpital

Je pense que si tout se fait dans une compréhension mutuelle, on arrive à s'arranger naturellement. Je doute qu'un des parents des enfants que je garde ait pensé que j'abusais. Ils savent que si je demande, c'est que je n'ai pas trouvé d'autre solution.

Comme le disait une personne avant, parlez avec votre nounou. Ce serait dommage que vous finissiez par lui en vouloir alors qu'elle n'a pas le choix.

Pour la fois où elle a amené ses enfants à l'école, je peux comprendre la situation (elle a probablement réagi dans l'urgence) mais elle aurait dû vous prévenir. Peut-être que votre mari aurait accepté qu'elle fasse l'aller-retour en voiture avec votre enfant, quitte à ce que ses enfants soient en retard plutôt que d'attendre.

J'ai vécu les allers-retours à l'école cette année et bien maintenant, je refuse les péri car ce n'est honnêtement pas vivable, ni pour nous en terme de conditions de travail, ni pour les enfants en terme de confort.

Pourtant je pensais que ça fonctionnerait car les enfants que je garde ont tous plus de deux ans donc je me disais qu'ils étaient 'grands', que l'aller retour 11h45/13h45 ne poserait pas de problème puisque à cet âge là, ils font surtout la sieste l'après midi. Et bien non.

Pour l'une des enfants, lorsque je la garde d'après midi (début à 12h), elle ne dort pas le matin car sa maman veut profiter d'elle au maximum. Résultat, elle arrive parfois ronchon, parfois refuse de manger et s'endort dans mes bras vers 13h. Pour la seconde, elle refuse de dormir le matin, s'épuise en jouant et idem, commence à piquer du nez vers 13h. Ce n'est pas tous les jours, mais c'est arrivé suffisamment régulièrement pour que je me pose la question de ces allers-retours incessants.

Lorsque je les ai de matin je gère, je les fait dormir. Dans le cas contraire, je dois faire avec l'état dans lequel elles arrivent (et ce n'est pas faute d'avoir dit aux parents qu'elles avaient encore besoin de dormir le matin. Elles parlent et refusent lorsque les parents leur demandent).

Et j'ai eu de la chance, hormis en février où il a fait très froid, nous avons eu très peu de pluie donc les conditions de sorties n'étaient pas encore très difficiles. Pas de neige, pas de pluie et aucun des enfants malade cet hiver.

Donc je pense qu'il est pertinent que ton assistante sociale te parle de ça. Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec le fait de te l'imposer car il s'agit de ton enfant et c'est outrepasser une limite qui moi me gêne.

Mais essaye aussi de se mettre à sa place. Est-ce que toutes les assistantes maternelles, lorsqu'elles reçoivent des parents pour un bébé disent d'emblée je garde un péri et mon enfant va à l'école en expliquant ce que cela implique pour leur enfant ? (parce que honnêtement, les parents n'en ont aucune idée) Je ne crois pas.

Le mieux pour toi, si tu ne veux pas mettre ta fille à la cantine, est de 'contrer' l'assistante sociale en lui montrant que tu comprends ce qu'elle essaye de te dire. Montre lui que tu y penses et que tu as des solutions (ton mari, une voisine, ou même l'école pour la cantine si tu te retrouve bloquée par un enfant malade à la dernière minute). En anticipant les problèmes, tu feras preuve de professionnalisme et elle te fera confiance.

Evite de mentir, ça se retournera contre toi un jour ou l'autre.

Non, ce n'est pas l'état d'esprit des parents quand leur enfant est malade et heureusement. Par contre, c'est une clause qui autorise les parents à 'grappiller du salaire' si jamais ils entrent en conflit avec leur assistante maternelle.

J'ai lu sur le forum le cas d'une ass mat en désaccord avec des parents et ils sembleraient utiliser cette clause pour ne pas la payer. Or, l'ass mat n'a aucun recours dans un cas pareil à moins de prouver l'absence de maladie de l'enfant ou la complaisance d'un médecin (ce qui est impossible). Ceci dit, j'ai bien conscience qu'il s'agit d'un cas extrême et rare mais il montre une faille dans le contrat puisqu'il n'y a, au sujet de l'enfant malade, pas d'équilibre entre les deux parties. Et tout manque d'équilibre, qu'il soit en faveur du parent ou en faveur de l'ass mat, peut amener à des abus.

Je comprends que cette clause existe pour pallier en partie à la perte de salaire des parents qui doivent prendre des jours. Seulement, de mon point de vue de salariée, on me prends du salaire alors que je suis présente à mon poste et que je travaille.

Une employée de crèche ne perd pas en salaire quand un enfant est malade. Un enseignant ne perd pas non plus une partie de son salaire lorsque la moitié de la classe est victime d'une épidémie de varicelle. Personne n'oserai leur dire qu'ils ne travaillent pas (ce qui est aussi la manière dont je traduis cette partie du contrat - pas de la part des parents, hein ) et en tant qu'ass mat on en entend assez sur notre boulot qui n'est pas un, sur le fait de travailler à la maison et donc de se la couler douce etc.

Je ne dis pas que c'est aux parents de payer en sus quand leur enfant est malade (car entre les jours à négocier et la perte de salaire, ils 'payent' déjà assez). Mais l'employée n'a pas non plus à encaisser une perte de salaire qui ne dépend pas d'elle.

Il y aurait donc un travail à faire à niveau là mais au niveau législatif pour peut-être créer une sorte d'allocation minimum de chômage technique, que sais-je.

Mais là on sort du contrat entre parents et ass mat

Bon, du coup ce post dévie beaucoup de sa question originale concernant la législation en cours

Merci pour vos avis. Je suivrai la ccn pour mes prochains contrats

Je comprends aussi le point de vue du parent (il y avait un autre post sur ce sujet dans la partie litiges et je comprends parfaitement le point de vue du papa).

En soi, la perte de salaire ne me gêne pas mais c'est aussi vrai que suivant le parent, tout prétexte peut être bon pour enlever du salaire, croyant faire une belle économie. Or, ils perdent aussi en paje et du coup et le parent et l'ass mat se retrouvent avec une perte financière.

Comme le disait une maman plus haut, cela doit être donnant-donnant. Si j'ai une excellente relation avec le parent et qu'il a toujours été réglo avec moi, pas de problèmes. Mais ce n'est pas quelque chose que je peux anticiper à la signature.  Je serai plutôt du genre à faire les gros yeux à la signature et puis à l'usure lâcher du lest. Mais je comprends aussi que les parents soient dans le même état d'esprit quand ils me rencontrent.

C'est pour ça que j'aimais bien quand cette décision relevait d'une négociation parents/assistante maternelle car là chacun émettait son point de vue et en fonction de la position de l'assistante maternelle vis-à-vis de la maladie, on prenait une décision (difficile de refuser l'amputation du salaire si on n'accepte aucun enfant malade)

Personnellement, je prends les enfants fiévreux, les rhumes/angines etc., la gastro (car ne pas l'attraper est une simple question d'hygiène) mais à condition que je n'accueille pas de nourrisson à ce moment là (car risque de déshydratation trop élevé et puis un tout petit est mieux auprès de sa maman ou de son papa dans ce cas là), j'accepte aussi les maladies bénignes type varicelle, roséole. En gros, j'accepte les maladies que 'j'impose' aux parents via mon fils (car je ne m'arrête pas de travailler quand il est malade).

Cette année, mon fils a eu la varicelle par une petite que je gardais qui l'avait eu de sa grande sœur. Ce n'est pas une maladie gênante pour le travail ou pour l'accueil des autres enfants (pas de médicaments, peu de fièvre).

A partir de là, je négocies plutôt aux alentours de 5 jours (le cap d'une semaine de salaire en moins fait mal psychologiquement).

Bien sûr en cas d'hospitalisation, oui, je suis la ccn, ça ne se discute même pas.

Seulement là, si on suit la ccn, c'est une obligation et une possibilité pour le parent et c'est, encore une fois, surtout ça qui me gène.

Personnellement, je suis contre rendre obligatoire le CAP petite enfance.

Je m'explique : lorsque j'ai passé l'EP1, je ne l'ai pas passé aux mêmes conditions que les étudiants (surtout pour la partie pratique). On nous a bien fait comprendre que nous étions une surcharge de travail pour les enseignants, qui plus est inutile puisque nous n'avions aucune obligation de réussir. Honnêtement, depuis, j'ai le CAP en horreur car pour ce qui concerne les assistantes maternelles, il me semble n'être qu'un diplôme au rabais et une manière pour le CG de se couvrir en cas d'accident (puisqu'ils ont fait leur travail et nous ont 'formées').

Mieux qu'un CAP petite enfance, je préfèrerais un diplôme assistante maternelle car notre métier a ses propres spécificités et demande des compétences différentes que celles mises en avant au CAP petite enfance. Malheureusement, à l'heure actuelle les seuls diplômes spécifiques à la petite enfance/enfance sont soit le CAP PE, soit le diplôme d'auxiliaire de puér, puér ou encore éducateur de jeunes enfants. Tous sont intéressants mais pas spécifiques à notre exercice.

Or si l'on veut être reconnu dans notre métier, il faudrait passer par la case diplôme. Le cap PE est une possibilité mais pas la meilleure.

Une bonne mesure aussi serait de remonter le minimum légal du taux horaire. En Alsace où j'habite, il est environ de 1,90. Qui travaille à ce tarif là???

Si les parents nous trouvent chèr(e)s c'est peut-être aussi à cause de ça. Par exemple dire qu'une ass mat ne travaille pas en dessous de 3 euros/ heure (ce qui au vu du sondage effectué par ce site me semble être une moyenne globale) permettrait d'avoir ce minimum assuré (et de ne plus être en concurrence avec des ass mat plus inexpérimentées qui bradent les tarifs) et par là même de commencer un travail de valorisation de nos compétences (puisque malgré tout, nous vivons dans une société où la valeur de notre travail dépend de notre salaire) MAIS sans forcer la CAF à augmenter ses remboursements (ce qu'ils ne feront pas de toute façon).

Idée contact : Najat Vallaud-Belk acem, ministre chargée des Droits des femmes ? Même si il existe des assistants maternels, ce métier reste avant tout féminin et il me semble que les thématiques qui nous concernent sont aussi celles des femmes en général.

BONUS : avoir accès à du vrai mobilier petite enfance à des tarifs corrects (ou a défaut une aide de la région pour pouvoir s'équiper) ? Je pense notamment aux lits, meubles de change ergonomiques qui éviteraient les lombalgies à répétitions etc.

Bonjour Jennyjen,

Personnellement, je maintiendrai mon tarif et ne changerai pas de position pour la raison toute simple que cette maman t'as fait du chantage d'abord pour maintenir l'accueil et ensuite pour modifier ton salaire.

Si tu lâches prise, elle te jugera acquise et corvéable à merci. (j'ai eu cette situation aussi).

Sans être agressive tu lui dit que vous étiez d'accord sur les horaires et le tarif. Si ce n'est pas encore notifié par écrit, tu peux lui rappeler qu'en tant qu'employeur c'est à elle de rédiger un avenant avec sa proposition. Si la proposition ne te convient pas tu la refuses et fin du contrat.

Tu auras plus tôt fait de rechercher un autre contrat que de te sentir acculée et finir par en vouloir à cette maman.

Après évidemment oui, on peut négocier avec des parents. Après tout, les temps sont difficiles pour tout le monde. Perso je baisserai mes tarifs pour une des petites que je garde car fin des aides CAF  en février prochain mais ces parents ont toujours étés réglos avec moi et ils ne me l'imposent pas. Mais il y a une différence entre une relation donnant-donnant et une relation qui finira en rapport de force. A toi de voir dans quelle situation tu te trouves vis à vis de cette maman. Veux tu vraiment continuer à prendre en charge cet enfant ou le fais tu seulement pour rendre service, parce tu penses que la maman n'a pas d'autre solution ?

Je pense aussi que revenir sur ses pas et baisser son tarif donne une très mauvaise image de soi et de la manière dont on travaille. Là tu te lèves tôt et fais deux trajets à l'école, ce n'est pas rien (pour ton rythme de travail, pour ta famille, pour les autres enfants que tu peux avoir en garde à ce moment là ).

Personnellement, je refuse de brader mon tarif, si il ne convient pas tant pis, si je ne trouve pas de travail, je chercherai dans une autre branche (mais je n'en suis pas encore là )

Peut-être que cette maman cherche la confrontation car tu ne peux pas lui proposer une solution complète pour elle. Mais dans ce cas là, à elle de chercher une autre solution.

Merci beaucoup pour vos réponses ^^. J'en parlerai aux parents à la fin des vacances.